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Le crédit logement à taux bonifié en Algérie expliqué

mardi 11 mai 2010, par Samir

Le crédit logement à taux bonifié en Algérie ne sera accessible qu’aux citoyens ayant obtenus un acte ou une promesse de vente dûment signés par un promoteur.

Le crédit logement à taux bonifié en Algérie expliqué.

Le crédit à taux bonifié institué par le gouvernement en Algérie à travers le décret exécutif no10.87 du 10 mars 2010 touche en principe une frange importante de la population, mais il se révèle dans la pratique inapplicable pour de nombreux salariés. Il faut dire que si certains remplissent les conditions d’éligibilité au crédit auprès des banques du point de vue de l’âge et des revenus mensuels, ils ne peuvent pour autant prétendre à un logement à taux bonifié, leur épargne personnelle étant insuffisante pour leur ouvrir droit à un acte ou une promesse de vente dûment signés par un promoteur. En effet, pour prétendre au crédit nouvellement institué par le gouvernement, le potentiel acquéreur d’un logement doit d’abord s’acquitter d’une somme représentant selon les cas de 10, 20 ou 30% du prix du logement. Or, dans les faits, beaucoup de salariés intéressés par le taux bonifié de 1%, par exemple, sont dans l’impossibilité d’honorer « la première tranche » leur ouvrant droit à une réservation d’un logement neuf ou sur plan, et donc à un dépôt de dossier auprès de la banque.

Contacté hier, Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), nous dira que les banques ne peuvent « s’engager à 100% » sur un crédit, faisant remarquer que dans le cas du crédit à taux bonifié « le risque est partagé entre la banque et l’emprunteur qui doit prendre environ à sa charge 20% du risque ». « L’acte de vente ou la promesse de vente, qui sont signés par les promoteurs après le versement de 20% ou 30% du montant du logement, permettent de prendre des hypothèques, et dans le cas de la vente sur plan, une garantie préalable fournie par le fonds de garantie mutuelle », souligne M. Benkhalfa, qui précise que « c’est en fonction de ces pièces fournies que le dossier est présenté à la banque ». M. Benkhalfa estime tout de même que « les nouveaux taux appliqués par les banques permettront à beaucoup de citoyens qui ne pouvaient par le passé honorer un crédit à 8%, de devenir solvables grâce à des conditions avantageuses et un taux d’intérêt très bas compris entre 1 et 3% ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après El Watan