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Le corruption prend de l’ampleur en Algérie

mardi 16 janvier 2007, par Bilal

La fléau de la corruption en Algérie semble avoir pris de l’ampleur depuis l’entrée de notre pays dans l’économie de marché, et ce, malgré les engagements du gouvernement à lutter efficacement contre ce phénomène.

Le corruption coûte des milliards à l’Algérie.

Parler de ce fléau est même qualifié, par Abdelaziz Belkhadem, d’“acte sain et (de) critère de transparence et de démocratie, car le peuple a le droit d’être informé de la gestion des finances” de l’Algérie. Deux mois plus tard, le chef de l’Exécutif, faisant écho aux déclarations du président Bouteflika, a lancé un appel où il demandait “à tous ceux qui ont des informations et des dossiers sur la corruption de joindre directement, sans aucune autorisation, les procureurs de la République et les procureurs généraux”.

Tout le monde s’accorde à dire aujourd’hui, à commencer par les pouvoirs publics, que la corruption a pris des proportions alarmantes en Algérie, ces dix dernières années. Qu’elle constitue un obstacle au rétablissement de la confiance entre les citoyens et les institutions du pays, représentant dans le même temps une entrave au développement national. L’année 2006 a été particulièrement marquée par le déballage médiatique de gros scandales financiers, d’affaires de corruption et autres abus, où des commis de l’État, et des élus sont impliqués.

Un rapport de la Police judiciaire, rendu public dans la presse, indique que les préjudices causés par les affaires de corruption ayant frappé les banques publiques en Algérie s’élèvent, pour la seule année 2005, à 231 milliards de dinars, soit environ 2,5 milliards d’euros. La presse privée a, en outre, parlé de bien d’autres affaires, dont celle qui a éclaboussé quelque 100 agents des douanes, accusés de corruption, de dilapidation des deniers publics, de faux et usage de faux dans des documents officiels, ainsi que l’affaire relative à la centaine de fausses déclarations douanières chaque année, qui a entraîné de lourdes pertes au Trésor public. La presse a également attiré l’attention sur les anomalies du gré à gré, dans les marchés publics.

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à la fin de l’année 2006 à Alger, le président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC), Djillali Hadjadj, a évoqué “la culture de l’infructuosité” des appels d’offres, qui constitue, selon lui, “un véritable lit du gré à gré”. Sans cacher néanmoins son inquiétude devant la mise sur le marché de plus de 100 milliards de dollars, inscrit dans le plan de relance économique 2005-2009. Quant à la nouvelle année, elle est marquée par l’ouverture du procès du groupe Khalifa, qualifié du plus grand scandale financier, qui a causé un préjudice de près de 2 milliards de dollars.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté