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Le ciel de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie en débat

dimanche 1er avril 2007, par Rédaction

Les pays du Maghreb dont l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, ont discuté à Rabat la possibilité de libéraliser leur espace aérien et la création d’un Open Sky maghrébin.

L’Algérie, le Maroc, la Tunisie, Libye, Mauritanie discutent d’un ciel ouvert maghrébin.

Bien que reconnue comme étant « une nécessité à laquelle nous croyons », le ministre algérien des Transports, M. Mohamed Maghlaoui, a toutefois émis des réserves lors de cette session quant aux « effets pervers » d’un tel accord. « Si un accord ciel ouvert entre les pays de l’UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie) est une bonne chose quand il fait une concurrence profitable pour les citoyens maghrébins, il faudra toutefois faire attention à ses effets pervers », a-t-il averti dans sa déclaration à l’APS, ajoutant qu’il s’agira de « prendre en charge les intérêts de chacune des compagnies dont on doit assurer la survie dans le cadre concurrentiel au profit des citoyens pour la baisse des prix et pour une plus grande fluidité des transports aériens ».

Plus explicite sur le sujet, le ministre ajoute qu’il « s’agira pour nous d’organiser cette libéralisation du transport aérien de façon à ne pas aboutir à ce qui est arrivé en Afrique à travers la disparition d’Air Afrique [ ] Aujourd’hui, tout le continent africain n’a plus les moyens pour transporter les personnes entre pays africains », fait-il remarquer. Cette 11ème session du Conseil des ministres des Transports de l’UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye, Mauritanie) vient ainsi de charger la commission des transports aériens d’examiner la faisabilité de cette libéralisation avant la date de 2008. Pour le moment, il s’agit surtout de discussions sur la troisième et la quatrième liberté, tel qu’expliqué par le ministre, pour arriver plus tard à la cinquième liberté et l’open sky (ciel ouvert), la cinquième liberté impliquant « le transport de passagers d’un pays à un autre dans le même avion ».

Ainsi l’Algérie, à travers les déclarations de son ministre des Transports, ne s’oppose visiblement pas au projet mais émet des réserves quant aux effets préjudiciables. M. Maghlaoui propose une alternative en invitant les ministres de Transports maghrébins à mettre en place « un accord qui permette d’aller vers un accord open sky dans l’intérêt de tous ». La prochaine réunion de la commission des transports aériens de l’UMA, prévue au mois d’avril à Tunis, aura à étudier la question pour élaborer ensuite un projet « qui ouvrirait la voie à la libéralisation des transports aériens au Maghreb dès 2008 », selon une des recommandations du Conseil maghrébin des ministres des Transports.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune