Le Maroc séduit Alstom

D’ici à 2008, ce sont 39 Citadis du groupe Alstom qui sillonneront les rues de Tunis en Tunisie. N’empêche que « le Maroc aurait pu voler la vedette si la signature de la dernière convention portant sur le TGV avait été programmée d’avance », confiera, à la clôture de l’atelier « saga Citadis » de Tunis, Philippe Mellier, président d’Alstom Transport. Le contrat qui se dessine avec le Maroc porte sur 1.500 km avec une enveloppe de pas moins de 2 milliards d’euros. Concernant le tramway, les espoirs sont également fondés sur les projets de Rabat et de Casablanca. Là aussi, le chiffre d’affaires s’annonce considérable.

Entre infrastructure ferroviaire, génie civil, dépôts, stations et matériel roulant, le coût du kilomètre se situe aux alentours de 15 à 20 millions d’euros. Et le Maroc a besoin de tout mettre en place. Avec, à la clé, la réorganisation des voiries et du réseau électrique sur les deux façades des artères où devraient circuler les rames. Plus encore, la structure urbaine change totalement avec l’intégration du mode de transport comme le tramway. « La ville est pratiquement redessinée », dira Thi-Mai Tran, directeur du développement d’Alstom Transport. Car un projet de tramway est aussi une opportunité de métamorphoser la cité et de valoriser le cadre de vie. Le tram joue alors un rôle structurant pour l’aménagement urbain : désenclavement des quartiers, traitement paysager par création de verdure, renouvellement du mobilier urbain et valorisation du patrimoine architectural.

Synthèse de Kahina
D’après l’Economiste