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Le FMI prévoit de belles années pour l’Algérie

mardi 15 mars 2005, par nassim

Les revenus pétroliers de l’Algérie iront en augmentant grâce à l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.

Le dernier rapport du FMI (Fonds monétaire international), dressé sur notre pays à peine quelques jours après la visite de son directeur général à Alger, est des plus optimistes. Il prévoit, en effet, que « les réserves de change nationales atteindront le seuil record de près de 100 milliards de dollars, plus précisément 94,9 milliards de dollars, en 2009, c’est-à-dire à la fin du second mandat du président Bouteflika ».

Le rapport en question, qui prévoit des hausses substantielles dans les revenus pétroliers à la faveur de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, cela grâce à l’augmentation de la production et des taxes y afférentes, met en avant les prévisions pour chacune des années à venir. Il est de la sorte, si l’on en croit le FMI, prévu que l’Algérie, grâce uniquement à ses recettes pétrolières, engrangera 39,1 milliards de dollars en 2005, 37,2 milliards de dollars en 2006, 38,1 milliards de dollars en 2007 et 37,4 milliards de dollars en 2008. Ces chiffres, quelque peu fantaisistes et évoluant, comme on peut le voir, en dents de scie, trahissent les très probables fluctuations des cours du baril de pétrole durant les années à venir. Des fluctuations que l’Algérie compte surmonter en augmentant ou en réduisant sa production puisqu’elle compte, désormais, se doter de capacités autrement plus importantes que celles qu’elle possède présentement. L’exposé des motifs du projet de loi sur les hydrocarbures est très explicite sur le sujet puisqu’il estime que même le nombre de puits par périmètre donné devra être pratiquement multiplié par dix. Cela, sans oublier la nécessité qui est faite à l’ensemble des concessionnaires d’exploiter les puits qu’ils détiennent sous peine de perdre lourdement au change, suivant diverses manières.

Toujours est-il que ce rapport, dressé par des experts qui, certes, peuvent se tromper comme cela a été le cas en Argentine et dans d’autres régions de la planète, explique en grande partie l’optimisme dont avait fait montre le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, lors de sa conférence de presse animée vendredi passé à Djenane El-Mithak. Il avait, à cette occasion, annoncé que « quel que soit le cours futur du baril de pétrole, les finances algériennes demeureront au beau fixe durant les cinq années à venir ».
Le document en question s’arrête aussi sur le baril algérien, d’excellente qualité, dont les cours futurs oscilleront entre 42 dollars en 2005 et 34 dollars en 2008, ce qui n’est guère négligeable. Tout n’est toutefois pas si rose que cela. Le FMI, qui met en effet en exergue cette conjoncture extrêmement favorable, jamais vécue par l’Algérie depuis son indépendance, n’en met pas moins en exergue la « nécessité d’en profiter correctement ». Au yeux de cet organisme, « il devient de plus en plus urgent d’accélérer les réformes financières et bancaires, seules à même de permettre au pays de suivre une cadence de croissance soutenue dans le cadre de l’économie de marché et de la libre concurrence ».

Par Mohamed ABDOUN, lexpressiondz.com