Accueil > SPORTS > Lamine Ouahab radié par Yahia Guidoum

Lamine Ouahab radié par Yahia Guidoum

vendredi 4 août 2006, par Rédaction

Lamine Ouahab, jeune tennisman algérien très prometteur au vu de ses résultats dans les tournois internationaux de tennis, a été victime de l’arbitraire qui caractérise le ministère des sports dirigé par le très peu performant Yahia Guidoum.

Lamine Ouahab radié par Yahia Guidoum.

Lamine Ouahab est un de ces jeunes qui aspirent à atteindre un niveau appréciable dans le sport qu’ils pratiquent. Lamine Ouahab n’a pas 22 ans (il est né le 22 décembre 1984) et il est déjà exclu de la famille du sport algérien par une institution censée défendre la cause des jeunes et de tout faire pour qu’ils puissent s’épanouir. Pour cette institution, Lamine Ouahab a commis la faute à ne pas commettre, celle de ne pas répondre à une convocation à une sélection nationale. Convenons que le tennisman algérien a été, en la circonstance, dans l’erreur, mais a-t-on, réellement, pesé le pour et le contre avant de jeter l’opprobre sur lui en le radiant à vie ?

Il est certain que le ministère dira que oui. On l’a convoqué pour disputer le Algérie-Finlande de Coupe Davis, il a refusé de répondre à cette convocation, il ne pouvait que se mettre dans le rouge, à savoir risquer une sanction. De là à songer à la radiation à vie, il y a un pas que bien des gens n’auraient pas envisager de franchir. Pour le ministère, Ouahab n’aurait jamais dû demander une prime de participation au match en question mais accepter la proposition consistant à lui donner une autre prime en cas de victoire. Là aussi, il aurait, peut-être, mieux fallu attendre que l’athlète s’explique avant de lui asséner le coup de massue. Car, il s’agit là du seul tennisman algérien qui a pu atteindre un niveau mondial. Sa 170e place dans le classement mondial en est une preuve plus que concrète.

Lamine Ouahab est le jeune algérien finaliste junior dans un tournoi majeur comme celui de Wimbledon et demi-finaliste junior à Roland Garros. Lamine Ouahab est ce tennisman qui a déjà battu des joueurs de la trempe de Rafael Nadal ou Richard Gasquet. Il est ce sportif médaillé d’argent en double lors des derniers Jeux méditerranéens d’Almeria (2005). Il est celui qui détient le titre de champion d’Afrique et qui a fait retentir Qassaman. Il est, enfin, ce sportif vainqueur de tournois internationaux de qualité comme celui de Tunis ou de Casablanca. Pourquoi a-t-il, soudainement, changé vis-à-vis de l’équipe nationale ?

Il se trouve que, comme beaucoup de sportifs d’élite algériens, il ouvrait droit à une bourse de préparation conformément aux dispositions du décret 91-415 du 2 novembre 1991. Selon lui, cette bourse ne lui était plus versée depuis 2002. Selon ses dires, les services du MJS lui auraient affirmé qu’il était un professionnel et que cet argent il n’en avait pas besoin. Le décret en question ne parle ni de professionnels ni d’amateurs. Il indique seulement (article 3) que peuvent postuler à cette bourse les athlètes classés dans l’une des catégories de performance de niveau mondial ou international. Les candidatures sont proposées par la fédération à une commission ad hoc dans laquelle on trouve un représentant du MJS (articles 4 et 5). Le dossier de Lamine Ouahab a reçu un avis favorable. A partir de là, il était de son droit de demander qu’on lui verse la somme qui lui revenait.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression