La stratégie nucléaire de l’Algérie

Dans un entretien accordé à la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Khelil, dont le département ministériel est responsable au sein du gouvernement du développement du nucléaire en Algérie, a fait savoir que ce texte de loi prévoit la mise en place de deux structures qui seront au centre de la stratégie algérienne dans ce domaine. Il y aura une Agence qui s’occupera de la recherche et du développement des programmes ainsi que de l’installation des centrales (procédures, réglementation, normes...). Elle sera suffisamment puissante et autonome, fait remarquer M. Khelil, pour avoir les capacités et les moyens de suivre les programmes sans être dépendante des aléas du budget de l’Etat. Il sera attendu de cette agence, un effort constant et cohérent pour atteindre les objectifs de l’Algérie dans le domaine du nucléaire. Une autre agence, séparée de cette entité, s’occupera de la sûreté et de la sécurité de l’utilisation du nucléaire.

En s’y prenant dès maintenant, on sera prêt dans 20 ou 25 ans, souligne le ministre de l’Energie et des Mines, qui fait observer que tout ce programme coûte cher et qu’il faut disposer du personnel formé, des sources d’uranium, à savoir les exploiter, trouver une solution au traitement des déchets radioactifs, comment les éliminer, si c’est par enfouissement, ...tout cela prend du temps avant de parler d’une centrale électronucléaire. Dans le domaine du nucléaire, souligne M. Khelil, l’Algérie a des relations avec plusieurs pays. La prochaine signature à Alger d’un accord algéro-américain sur le nucléaire ne signifie pas, précise le ministre, que l’Algérie a opté pour les Etats-Unis. Notre pays continue de coopérer avec la Chine, qui a aidé à construire le Centre de recherche nucléaire de Aïn Oussera, l’Argentine, qui nous a assisté pour le Centre de recherche de Draria. L’Algérie coopère aussi avec les Russes comme cela est apparu après la visite du ministre russe de l’Energie. Il y a des programmes avec ces trois pays et, ajoute M. Khelil, l’Algérie ambitionne de développer des relations de coopération dans ce domaine avec d’autres pays comme l’Egypte, l’Afrique du Sud et tous ceux qui le veulent.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après la nouvelle république