Accueil > SANTE > La schizophrénie mal connue en Algérie

La schizophrénie mal connue en Algérie

jeudi 20 mars 2008, par Rédaction

La schizophrénie est une maladie peu suivie en Algérie où des chercheurs estiment à 150 000 le nombre d’Algériens qui souffrent de schizophrénie.

La schizophrénie en Algérie.

La schizophrénie est définie comme une psychose qui se manifeste par la désintégration de la personnalité, et par la perte du contact avec la réalité. C’est la maladie mentale chronique la plus fréquente. Elle frappe près de 1 % de la population des pays économiquement développés que sous développés, et touche autant les filles que les garçons, entre 15 et 35 ans. Selon une étude menée par des chercheurs par les recoupements faits au niveau hospitalier, pas moins de 150 000 personnes souffrent de schizophrénie en Algérie, cette maladie qui fait plonger le patient dans des mondes différents ne sachant plus dissocier la réalité de la rêverie. La schizophrénie est la maladie la plus mobilisante et désocialisante, le malade n’est plus en mesure de s’assurer socialement. Quant aux causes de la maladie, elles sont multifactorielles. Elles peuvent être héréditaires, des modifications biochimiques au niveau cérébral occasionnant des troubles dans le traitement de l’information. Elles peuvent aussi être psycho dynamiques : les grandes peurs ou les expériences angoissantes primaires vécues dans l’enfance.

Dans le domaine de la socioculturelles : la néo-industrialisation et la néo-urbanisation opérées dans une transition rapide précipitent l’individu déjà fragilisé dans la schizophrénie. D’après l’OMS, le pronostic des patients schizophrènes est meilleur dans les pays en voie de développement que dans les pays développés. Mais qu’en est-il des patients schizophrènes en Algérie ? Les auteurs ont suivi pendant deux années, à l’aide d’un inventaire de symptômes (Present State Examinations) un groupe de 25 schizophrènes algériens et ont essayé d’évaluer les facteurs de bon et de mauvais pronostic. Un début tardif des troubles, associé à un niveau d’étude peu avancé, semble de mauvais pronostic pour les filles. La famille traditionnelle semble procurer au malade des conditions de meilleur pronostic. Les conclusions quant à un meilleur pronostic des schizophrènes dans les pays en voie de développement doivent être relativisées pour ce qui est de la prise en charge hospitalière reste en deçà des besoins, avec la disponibilité de seulement 5000 lits pour 500 psychiatres, soit un psychiatre pour 60 000 habitants.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après La Dépêche de Kabylie