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La réforme du football algérien piétine

dimanche 20 novembre 2005, par Bilal

La FAF tarde à mettre en place une vraie réforme du football algérien alors même que que les résultats médiocres de notre équipe nationale et des clubs algériens devraient inciter à plus de volonté de changement.

La réforme du football algérien doit être une urgence nationale.

L’équipe fédérale menée par Mohamed Raouraoua, qui s’apprête à rendre son tablier puisque l’intéressé ne vise pas un second mandat, rendra donc des comptes sur une gestion du football, victime des résultats techniques au moment où tout le monde reconnaît que sur le plan administratif, beaucoup de choses ont été faites. Le football algérien est aujourd’hui suffisamment structuré à travers la mise en place des différentes commissions de réflexion de la FAF, de la Ligue nationale, ainsi que des Ligues régionales.

L’organigramme mis en place mérite d’être signalé. Cependant, sur le plan des moyens infrastructurels, le football est resté pauvre en raison de la démission des pouvoirs publics qui n’investissent plus ou très peu. L’on ne cessera jamais de le répéter, le football algérien a été sevré de cette volonté politique de le doter des moyens adéquats pour son développement. Certes, de l’argent y a été injecté mais sans que cela entre dans le cadre d’une réelle stratégie de développement dont le point cardinal reste l’outil de travail, c’est-à-dire les stades et les aires d’entraînement.

Le travail de formation aujourd’hui en Algérie est devenu impossible car il n’existe tout simplement pas de structures pour le faire. Du coup, c’est l’inévitable décadence. Cette absence de plan de redressement et de débat fécond pour la réforme du football devrait être justement l’un des axes prioritaires de l’argumentaire qui sera présenté aujourd’hui aux membres de l’AG par l’actuel bureau fédéral. Le conseil interministériel consacré au football en 2002 devait justement tracer les contours d’une nouvelle politique pour le football, mais, hélas, ses résultats dorment toujours dans les tiroirs du chef du gouvernement sans aucune alternative. Trois ans plus tard, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Yahia Guidoum, revient avec un autre plan, basé sur la formation et le contrôle des structures de gestion.

Au-delà de la polémique qu’il a suscitée pour son cité “antidémocratique et muselateur” des libertés associatives, le plan Guidoum, qui fait fortement le procès des dirigeants du football, doit reposer sur du concret. Le constat de faillite étant fait, il est temps désormais de proposer des solutions urgentes.

Synthèse de Billal
D’après Liberté