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La réforme budgétaire en Algérie en débat

dimanche 8 février 2009, par Rédaction

Une rencontre sur la gestion publique et la réforme budgétaire en Algérie a été organisée à Alger par le cabinet d’audit Deloitte.

La réforme budgétaire en Algérie.

Le gouvernement est encore en train d’essayer de s’inspirer des expériences internationales et notamment européennes en la matière afin d’assurer la réussite de cette réforme. Hier, c’est à l’initiative du cabinet de conseil et d’audit Deloitte que le premier forum sur la gestion publique a été organisé à Alger avec pour objectif de permettre un échange de points de vue et d’expérience sur la manière d’atteindre la performance et l’efficacité, notamment dans la gestion des deniers publics. Pour cela, l’Algérie a engagé une réforme budgétaire depuis l’année 2000, qui en est jusqu’à maintenant « en phase d’étude », a indiqué M. Belkacem Aït Saadi, conseiller du ministre des Finances. Il s’agit, selon lui, d’un processus complexe qui a pris du temps même dans les pays développés comme la France, mais qui « est impossible à mener avec l’expertise nationale seule. Il faut échanger avec les experts étrangers pour connaître leurs expériences et éviter les inconvénients ». A l’ouverture de la conférence, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a indiqué que la refonte du mode de gestion budgétaire vise à « promouvoir la culture du résultat et asseoir une meilleure gouvernance budgétaire » et le projet de la loi organique des lois de finances, récemment adopté par le conseil du gouvernement en constitue « le sswoubassement juridique ».

La réforme budgétaire en Algérie permettra de « passer du système actuel où on alloue des budgets à un système où on va allouer des sommes pour un programme ou des politiques publiques », a expliqué M. Gilles Pedini, associé au cabinet Deloitte. C’est, selon lui, « une philosophie qui permet de responsabiliser les gestionnaires de programmes et de favoriser la prise de risque dans la gestion ». Outre l’allocation des ressources, la réforme budgétaire devra permettre de mieux orienter et cibler les opérations de contrôle. « L’Inspection générale des finances (IGF) déploiera des contrôles axés sur la performance et non plus sur la régularité », a précisé M. Aït Saadi. Selon lui, « le contrôle connaîtra une transformation car jusqu’à maintenant il s’agissait d’un contrôle de conformité, systématique, parfois coûteux ». Le but de la réforme est d’aller vers un contrôle plus « sélectif ». La priorité ne sera plus accordée au respect de la réglementation au détriment des résultats, ce qui a prévalu jusqu’ici, selon lui. Les gestionnaires et les agents publics auront une plus grande liberté d’action, ce qui suppose une plus grande responsabilité en matière de gouvernance et de résultats sur le moyen terme. Le premier budget issu de la réforme devrait être opérationnel en 2012, mais ce n’est que 3 ou 4 ans plus tard qu’on pourra mener à terme ce processus, a-t-on précisé.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant