La réforme bancaire en Algérie piétine

Certaines banques à l’image de la BADR (Banque de l’agriculture et du développement rural) restent pionnières en Algérie dans la mise en place des réformes bancaires. C’est, en effet, à partir de 1996 que celle-ci s’est attelée à procéder progressivement à l’automatisation complète de son système de paiement d’abord par la dématérialisation des chèques. Il lui a fallu l’acquisition d’importants matériels et des nouvelles infrastructures pour lancer sa nouvelle expérience pour le développement des moyens de paiement de masse. Par la généralisation d’abord des distributeurs automatiques de billets (DAB) à l’intérieur même de toutes ses agences, cette dématérialisation est aujourd’hui une réalité à la BADR.

A la BADR, les chèques sont aujourd’hui recouvrés en moins de cinq jours (J+3). Le chèque normalisé présente aussi l’avantage de réduire au maximum les actions manuelles, de sécuriser les opérations notamment par la transparence et la traçabilité des transactions. A noter également une baisse substantielle de la tarification qui passe de 234 dinars à 117 dinars, soit une baisse de 50%. A rappeler que l’ensemble des agences bancaires, les bureaux d’Algérie Poste et les structures du Trésor public ont connu, le 15 mai dernier, le lancement simultané du système de paiement de masse par télécompensation.

Quant à la carte bancaire, une prestation si banale ailleurs, elle a visiblement encore du mal à se développer en Algérie bien que la date du lancement du premier projet monétique remonte à 1997 sous l’égide de la SATIM, (Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique). L’Algérie reste donc loin du niveau atteint dans ce domaine par ses voisins tunisiens et marocains. Selon des sources journalistiques, « les Français, eux, effectuent quotidiennement 16,4 millions de paiements et 4,9 millions de retraits par carte et le degré de monétisation est de 80% avec 45 millions de cartes bancaires ».

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune