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La réforme bancaire en Algérie est lente mais continue

vendredi 15 février 2008, par Rédaction

La réforme du système bancaire en Algérie est un processus lent et continu selon la mission économique de l’ambassade de France à Alger.

La réforme bancaire se poursuit en Algérie.

Les progrès les plus sensibles de la réforme bancaire en Algérie, souligne la mission, ont été enregistrés dans la modernisation des systèmes de paiement, avec notamment la mise en place d’un système de compensation informatisée des chèques mais le mouvement doit être approfondi. La monétique est la prochaine étape et pourrait être le vecteur de la bancarisation. La mise à niveau de l’environnement institutionnel et juridique s’est poursuivie avec la publication de textes qui encadrent le secteur financier : système comptable, coopératives de crédit, crédit hypothécaire, bancassurance, capital minimum, crédit bail. D’autres textes sont encore à finaliser : capital-risque (décrets d’application de la loi de 2006), affacturage, courtiers en assurance... Le traitement du portefeuille des banques a permis d’empêcher la progression du taux de prêts non performants (35%). L’assainissement va se poursuivre avec l’orientation qui vient d’être prise de cesser la perfusion financière pour les entreprises publiques non viables puis de les liquider.

La Caisse de Garantie des Crédits aux PME a été créée avec l’objectif de sécuriser les banques dans la distribution de crédits aux petites entreprises jusqu’ici complètement délaissées. “La montée en régime est lente, mais quelques résultats apparaissent ”relève Patrick GAY, Conseiller finance. “Toutes les conditions d’amélioration des performances des banques ont été réunies et pourtant celles-ci sont encore relativement décevantes” regrette-t-il, estimant que “des progrès dans la gouvernance, un changement des habitudes et des comportements sont encore nécessaires”. La mise en concurrence des banques publiques algériennes qui représentent encore 90% du marché bancaire en Algérie, n’a pas encore produit suffisamment d’effets positifs. L’ouverture doit donc se poursuivre et prendre d’autres formes que la simple autorisation d’installation sur le marché algérien. Le programme de privatisation doit continuer en s’adaptant aux nouvelles conditions nées de la crise financière actuelle. Le capital de la Banque de développement local (Bdl) va donc sans doute être ouvert, avant que le Crédit Populaire d’Algérie (Cpa) ne soit privatisé. “Pour les autres banques publiques, les autorités devraient chercher à encourager les partenariats de gestion avec les grands opérateurs étrangers ” suggère Patrick GAY.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté