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La réconciliation coûtera cher à l’Algérie

jeudi 23 mars 2006, par Rédaction

L’Algérie s’apprête à dépenser des milliards de dinars pour indemniser tous les citoyens algériens touchés par les effets du terrorisme, y compris les terroristes.

Ahmed Ouyahia estime à 10000 le nombre de personnes disparues en Algérie depuis 1994.

Selon des avis de spécialistes, les autorités auront besoin de 10 à 12 milliards de dollars pour dédommager tous les citoyens touchés par les effets du terrorisme et de la guerre. Ce chiffre représente une première estimation globale faite par les autorités et concerne pratiquement toutes les catégories d’Algériens « indemnisables » : membres des services de sécurité, tués ou handicapés à vie, familles des disparus, indemnisation des travailleurs licenciés, familles de terroristes abattus, etc.

Les structures mises sur pied pour superviser, contrôler et baliser le processus de la réconciliation nationale sont très impressionnantes, les moyens humains, matériels et financiers mis en jeu sont énormes, et renseignent, en fait, sur la volonté du président algérien d’en finir avec un dossier qui ressemble à une grosse épine plantée dans le pied de l’Etat. Il y a une semaine, le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a procédé à l’installation de la commission nationale de suivi de l’application de l’ordonnance et des décrets présidentiels portant mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.

L’installation de cette commission a été décidée par le président de la République lors du conseil des ministres du 27 février dernier. Les trois décrets présidentiels avaient arrêté les mesures relatives à l’indemnisation des victimes de la tragédie nationale, à l’aide des familles démunies éprouvées par l’implication d’un de leurs proches dans le terrorisme, et à la déclaration exigée des repentis. Les structures chargées de la mise en oeuvre de ces dispositions, qui auront à travailler sur le sujet et seront en contact direct avec les citoyens et avec les textes de loi, ont au moins ceci de positif : l’ordonnance et les décrets présidentiels l’accompagnant « se distinguent par une grande clarté quant aux mesures arrêtées au profit des bénéficiaires de celle-ci mais aussi concernant les procédures à suivre ».

Synthèse de Rayane
D’après l’Expression