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La production industrielle en Algérie a reculé

mardi 19 décembre 2006, par Bilal

La production industrielle en Algérie du secteur public hors hydrocarbures a baissé de 0,9% pendant les neuf premiers mois de l’année 2006 par rapport à 2005, selon l’Office national des statistiques.

Légère baisse de la production industrielle en Algérie

Ce recul de la production industrielle, même s’il est minime, a été suivi par une hausse de + 0,3 % des prix à la production au 3ème trimestre de l’année en cours. Cette dépression est due, en majeure partie, à une baisse considérable de la production constatée au 2è trimestre 2006 (- 2,7 %), selon les chiffres de l’ONS, rapporte l’APS. Le troisième trimestre a enregistré une hausse de (+ 0,3%) mais cela n’a pas réussi à rattraper, sur le terrain, la baisse de la production en Algérie. Une hausse qui est expliquée par une reprise dans les industries manufacturières (+ 0,9 %) et aux bonnes performances des industries sidérurgiques, mécaniques, métalliques, électriques et électroniques (ISMMEE, + 6,8 %), les industries agroalimentaires (+ 5,9 %) et les industries du bois, liège et papier (+ 11,4 %).

Le secteur des hydrocarbures n’a pas été épargné par ce recul de la production. De janvier à septembre 2006, le secteur a connu un taux total de baisse de 1,6% par rapport à la même période de l’exercice écoulée. Le troisième trimestre a enregistré la plus importante baisse de production des hydrocarbures en Algérie avec (- 3,7%) suivi par le deuxième trimestre avec (- 3%). Cependant, cette baisse n’est pas due à un ralentissement de la croissance dans ce secteur névralgique mais peut être expliquée par l’établissement, par l’OPEP, d’un plafond de production pour contrôler la chute du prix du baril sur les marchés pétroliers.

Concernant la hausse des prix à la production industrielle hors hydrocarbures du secteur public en Algérie, elle est due à un relèvement des prix du secteur des mines et carrières (+ 0,8 %), attribuable principalement à l’augmentation des prix de l’extraction de sel (+ 4,6 %). La hausse peut être justifiée, également, par des hausses de prix dans les secteurs des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques, industrie chimique et les industries du bois. Par contre, les prix à la production des industries textiles se sont repliés de 2 % reflétant la baisse (- 5,4 %) des prix des biens de consommation. La hausse des prix a aussi touché le secteur privé avec une progression de + 1 % au 3ème trimestre par rapport au deuxième trimestre 2006.

Pour ce qui est du taux d’inflation, celui-ci a atteint + 2,4 % au cours des onze premiers mois de l’année 2006 par rapport à la même période de 2005, indique également l’ONS. Cette variation s’explique essentiellement par la hausse des prix des produits agricoles frais à + 5,20 %, les biens alimentaires (+ 3,90 %), les services (+ 3 %) et les produits alimentaires industriels (2,50 %). Sur cette base, le rythme d’inflation annuel (novembre 2005 à novembre 2006) s’est établi à + 4,5 %, soit un taux supérieur à ceux observés durant les exercices 2005 (+ 1,6 %), 2004 (+ 3,6 %) et 2003 (+ 2,6 %), selon la même source. Cette variation annuelle s’explique, selon l’ONS, par les hausses de 9 % des prix des biens alimentaires, + 15,6 % pour les produits agricoles frais et + 2,6 % pour les produits alimentaires industriels.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran