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La politique du logement en Algérie en question

mercredi 21 octobre 2009, par Rédaction

Le gouvernement peine à mettre place une vraie politique du logement en Algérie susceptible de satisfaire la population.

La politique du logement en Algérie en question.

Hasard du calendrier ou non, le fait est qu’au moment où le président Bouteflika discutait avec les ministres des dispositifs accordés par le texte de la loi de finances 2010 pour faciliter l’accès au logement, des émeutes éclataient dans la capitale pour prouver l’échec de la politique du logement en Algérie. En quarante-sept années d’indépendance, aucune politique n’a été en mesure de répondre aux besoins de la population algérienne en matière d’habitation. Comme dans le mythe de Sisyphe, l’échec se reproduit et le simple citoyen éprouve autant de peine à accéder à un logement. Qu’est donc devenu le programme d’un million de logements en Algérie ayant fait les choux gras des campagnes présidentielles ? La nouvelle loi de finances, qui prend des mesures en vue de faciliter l’accès au logement, prouve à n’en pas douter que ce programme a failli autant que les précédents. Si les vrais demandeurs de logement avaient été servis, nul besoin de mesures d’encouragement pour l’acquisition de biens immobiliers. Le texte de la nouvelle loi de finances prévoit donc un dispositif d’aide destiné aux demandeurs de logement et aux promoteurs immobiliers.

Pour la première catégorie, la loi de finances 2010, qui a été approuvée par le Conseil des ministres, octroie des aides publiques allant de 400 000 à 700 000 DA ainsi qu’une bonification sur le coût du crédit bancaire en fonction des revenus des demandeurs de logement dans le cadre des programmes réalisés par la CNEP et l’AADL ou encore les logement sociaux participatifs. Ainsi, pour les salariés dont le revenu est de 1 à 4 fois le Salaire national minimum garanti (SNMG), l’aide de l’Etat se traduira par un apport de 700 000 DA en sus d’une bonification sur le coût du crédit bancaire qui réduira le taux d’intérêt à la charge du bénéficiaire à seulement 1%. Lorsque le revenu mensuel oscille entre 5 et 6 fois le SNMG, l’aide de l’Etat sera de 400 000 DA, en sus d’une bonification du taux d’intérêt à 1% aussi. Pour la troisième catégorie de demandeurs de crédit immobilier dont le salaire est compris entre 7 et 12 fois le SNMG, l’Etat garantit une bonification du taux d’intérêt à 3%. La loi de finances prévoit en outre une aide à l’autoconstruction de logement en Algérie atteignant 700 000 DA et un taux d’intérêt bancaire de 1% pour les salariés au revenu oscillant entre 1 à 6 fois le SNMG.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan