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La mise à niveau des entreprises en Algérie jugée faible

jeudi 27 juillet 2006, par Souad

Le processus enclenché en Algérie pour la mise à niveau des entreprises semble prendre beaucoup plus de temps que prévu puisque selon Fatima Semid, seules dix-sept entreprises ont achevé leur plan de mise à niveau.

La mise à niveau des entreprises en Algérie jugée faible.

Jusqu’à fin mars 2006, l’administration centrale de l’industrie a reçu un peu plus de 340 demandes d’adhésion au programme émanant d’entreprises publiques et privées, parmi lesquelles 333 ont été traitées, précise la directrice de la mise à niveau des entreprises au sein du ministère de l’Industrie, Fatima Semid. Sur ce total, 228 remplissant les conditions ont été retenues et ont reçu le feu vert pour lancer l’étude de diagnostic. Certaines d’entre elles ont finalisé l’étude et ont soumis le dossier pour passer à l’étape suivante, à savoir la mise en œuvre du plan de mise à niveau, ajoute-t-elle. Parmi les 129 entreprises ayant soumis leur plan après avoir finalisé le diagnostic, le comité en a traité 119 qui devaient se voir déterminer les actions et le montant qui leur sera accordé.

Au final et jusqu’à fin mars dernier, 117 entreprises, dont 72 issus du secteur public et 45 du privé, devaient bénéficier des aides du fonds pour l’application de leurs plans de mise à niveau. 17 d’entre elles seulement ont achevé leurs plans de mise à niveau et sont donc déclarées “mises à niveau”, alors que les 100 restantes sont en voie de l’être et devraient le devenir incessamment. Le résultat est franchement décevant ; le démantèlement tarifaire, prévu dans l’accord d’association Algérie-UE, en vigueur depuis 11 mois, connaîtra, dans une année, sa phase cruciale. L’entreprise algérienne découvre, à grands frais, ce que signifie l’ouverture commerciale de l’économie. Elle n’arrive pas, à conquérir le moindre marché extérieur mais, plus encore, elle perd chaque jour un peu plus ses parts du marché intérieur.

Les entreprises algériennes, nées dans un système hyperprotectionniste, tournées exclusivement sur un marché intérieur, qui ne sont pas compétitives. Celles qui sont capables de conquérir des parts de marché à l’international se compte sur les doigts d’une seule main. Le niveau des exportations hors hydrocarbures illustre parfaitement le manque de compétitivité de l’économie algérienne. Du coup, il est aisé de prévoir les conséquences lorsque le démantèlement tarifaire atteindra la phase de maturation et une fois l’Algérie aura accédé à l’OMC avec ses règles strictes en matière de libre-échange. Les entreprises tunisiennes et marocaines, pourtant plus aguerries à la compétition commerciale et au libre-échange, travaillent depuis déjà quelques années à développer leurs facteurs de compétitivité et appliquent des plans de mise à niveau soutenus massivement par l’État. En Tunisie, plus de 2 000 entreprises ont été mises à niveau. En Algérie, le retard pris dans ce domaine est considérable et les aides apportées par l’État sont jugées très faibles.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté