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La lutte contre le tabagisme en Algérie reste insuffisante

mercredi 13 juin 2007, par Souad

Une rencontre sur la lutte contre le tabagisme en Algérie organisée à Alger a fait état du manque de volonté politique pour renforcer la sensibilisation de la population.

Le tabac tue des milliers de personnes par an en Algérie

Plusieurs lois interdisant la consommation de tabac, selon le docteur Ghania Ouchène de l’hôpital de Birtraria, ont été promulguées en Algérie mais elles restent lettre morte. Dans les lieux publics, ce phénomène est officiellement interdit, bien que la consommation ne cesse de prendre des proportions alarmantes. En effet, 15 000 personnes meurent chaque année en Algérie des suites des conséquences du tabac et 90 % des cancers du poumon ont pour origine le tabagisme. Cette drogue, parmi d’autres, contient 4 000 produits chimiques dont 50 % sont cancérogènes. Ses effets sur l’organisme ne sont pas à démontrer puisque non seulement elle provoque des maladies, mais aggrave aussi celles chroniques par ses trois composantes les plus néfastes, à savoir la nicotine, le monoxyde de carbone et les dérivés de goudron.

Ainsi, les vaisseaux les plus fins deviennent durs et cassables, notamment ceux du cœur, ce qui conduit souvent à l’infarctus du myocarde. Sur le plan de la procréation, le tabagisme affecte l’activité des hommes en engendrant une hypofertilité et de grands risques d’avortement chez les femmes fumeuses. Le pourcentage de ces dernières est élevé, contrairement à l’idée répandue par le passé ; il avoisine même celui des hommes d’après les sondages, selon l’oratrice. « Le nombre de décès causés par ce phénomène doublera dans le monde en 2020 selon des études », a indiqué le docteur Aït Amar Meziane de l’hôpital Mustapha, le plus grand d’Algérie. En outre, Mme Ghania Ouchène a fait part des conséquences du tabac sur les fumeurs passifs, à savoir les présents aux cotés d’un fumeur. Aussi, selon elle, la corpulence ne peut résister devant le tabac. « La seule différence est que le tabac agit plus lentement sur un corps en bonne santé », a-t-elle souligné.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant