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La leishmaniose sévit en Algérie

vendredi 1er septembre 2006, par Bilal

Le nombre de cas de leishmaniose signalés en Algérie concerneraient des personnes dans une quarantaine de wilayas et seraient causé par la dégradation du cadre de vie et le manque d’hygiène, selon le ministère de la santé.

La leishmaniose sévit en Algérie.

Pour lutter contre leishmaniose, les autorités ont lancé une grande campagne d’aspersion. La deuxième phase d’aspersion d’insecticides contre le phlébotome, insecte vecteur de la leishmaniose, débutera le 2 septembre. Les citoyens sont priés de laisser les agents pulvérisateurs accéder aux habitations pour protéger l’intérieur et l’extérieur des maisons. Selon le ministère de la Santé, les produits utilisés sont d’une grande efficacité et sans danger pour l’être humain. La leishmaniose, maladie généralement cutanée transmise par la piqûre d’un insecte, a, selon le Dr Slimi, pris des proportions alarmantes en Algérie passant de 28,9 à 93,61 cas pour 100 000 habitants de 1997 à 2005.

Selon le chargé de la lutte contre les zoonoses au niveau du ministère de la Santé, le docteur Djamel Slimi, « la leishmaniose est devenue un problème d’urgence sanitaire pour les wilayas confrontées à cette maladie, les hauts plateaux, les steppes et le Sud de l’Algérie ». Le docteur Slimi a ajouté que, de 12 wilayas concernées en 1997, le nombre est passé à 40 sur les 48 wilayas, avec un total de plus de 30 000 cas déclarés en 2005. Avec 8 000 cas par an, la région de Biskra est considérée comme le foyer de cette maladie parasitaire. « Les causes premières de cette augmentation spectaculaire sont à chercher dans la dégradation du cadre de vie et de l’hygiène », a-t-il estimé.

Pour lutter contre la recrudescence de la maladie, qui représente à elle seule 35 % des maladies à déclaration obligatoire en Algérie, le ministère de la Santé a lancé un plan d’action pour la prévention de cette maladie avec pour objectif de réduire d’ici à la fin de 2006 de 50 % son incidence nationale. La lutte contre cette maladie, a expliqué le docteur Slimi, « doit passer par une désinsectisation ». La leishmaniose, qui a toujours existé dans le Sud, se présente sous deux formes : la cutanée, et c’est la plus répandue, et la viscérale, qui est de moindre incidence.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant