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La hausse des salaires en Algérie : quel coût ?

mardi 18 juillet 2006, par Bilal

La hausse annoncée des salaires en Algérie coûtera pas moins de 50 milliards de dinars pour la seule période du second semestre de l’année en cours, selon le ministre des finances, Mourad Medelci.

La hausse des salaires en Algérie : quel coût ?

Avec ces hausses, c’est pas moins de 1,3 milliard de dollars que l’Etat doit consacrer chaque année aux salaires. Cette même loi de finances consacre 8 milliards de dinars pour la revalorisation des pensions de quelque 900.000 retraités qui touchent moins de 10.000 dinars/mois. En plus de l’instauration d’un fonds de garantie des retraites doté de 18 milliards de dinars et qui recevra chaque année 2% de la fiscalité pétrolière, la loi de finances complémentaire « a prévu une autre mesure complémentaire qui consiste à allouer des indemnités mensuelles complémentaires de 10 à 50% au profit de quelque 18.000 retraités qui ont cotisé moins de 15 ans ».

Selon le ministre des Finances, avec ces nouvelles dépenses, le budget de l’Etat pour 2006 a augmenté de 35%, passant de 2.631 milliards de dinars à 3.554 milliards de dinars. Et pour financer le déficit de l’Algérie, indique le ministre, l’Etat est dans l’obligation de puiser dans le fonds de régulation des recettes qui contient plus de 2.200 milliards de dinars. Ce qui annonce donc, ajoute le conférencier, une révision du règlement qui régit le fonds. Les amendements qui seront apportés ouvriront notamment droit à l’Etat d’utiliser « l’argent épargné » à d’autres fins que le paiement de la dette. Il faut juste veiller à ne pas le vider et veiller à ce qu’il en reste au moins 10 milliards de dollars. Du coup, l’on est ainsi loin de l’idée d’un fonds pour les générations futures « à la norvégienne ».

En matière d’environnement économique en Algérie, le ministre des Finances a révélé que la LFC a consacré ce qu’il a appelé « un ancrage juridique » au fichier des fraudeurs et a donné un contenu aux « infractions aux règles de facturation ». La loi de finances complémentaire (LFC) prévoit des dispositions améliorant la définition des « gros fraudeurs ». Selon lui, un décret d’application va être promulgué qui définira avec précision le gros fraudeur, la nature des infractions qualifiées de grosses fraudes et les sanctions correspondantes. Medelci a déclaré que « les sanctions seront élargies et ne concerneront pas seulement les délits de non-utilisation de la facture ».

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran