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La hausse des salaires en Algérie étendue ?

vendredi 4 août 2006, par Rédaction

L’augmentation des salaires en Algérie qui concernera uniquement les travailleurs de la Fonction publique, doit, soutient l’UGTA, être étendue aux travailleurs du secteur économique, mais les SGP s’y opposent.

La hausse des salaires en Algérie étendue ?

Lors d’une réunion des fédérations de l’Ugta, tenue hier à la Maison du peuple, celles-ci, du moins la plupart d’entre elles, ont ouvert le feu sur les Sociétés de gestion des participations (SGP), mettant en doute leur volonté de procéder à une hausse des salaires. Certaines conventions de branche, qui devront être signées pour donner naissance à une nouvelle fourchette salariale, sont bloquées, d’autres marchent à pas de tortue, tandis qu’une bonne partie est carrément renvoyée aux calendes grecques, faute d’une volonté concrète de la part des SGP, à en croire les représentants des fédérations de l’Ugta.

Le représentant des travailleurs du secteur des travaux publics et de celui de l’hydraulique a fait savoir qu’il n’existe que deux commissions qui travaillent, tandis que deux autres, censées débattre des conventions de branche ne sont même pas installées. A l’origine du blocage, existe un « conflit avec le ministère de l’Habitat et celui des Ressources en eau ». Pire encore pour ce qui est du secteur des cuir et textiles en Algérie. Le représentant de la fédération a tiré la sonnette d’alarme, désapprouvant les responsables des SGP qui qualifient les conventions de branche d’une question secondaire. Travailleurs impayés depuis des mois : les banques refusent de financer les entreprises ayant un plan de charge, sociétés en difficulté avec, sur les épaules, 30.000 travailleurs et d’autres complètement mises sous scellés et une cagnotte de redressement évaluée à 4 milliards de dinars. Pour le syndicaliste représentant de cette fédération, il n’est même pas évident de discuter une convention de branche pour un secteur ruiné.

Face à une telle situation, le patron de la Centrale syndicale n’a pas trouvé de mieux à dire que d’insister sur le volet relations de travail. Tandis que, d’après lui, les négociations salariales viendront en fonction des capacités de chaque secteur d’activité. Pour les travailleurs du tourisme en Algérie, la SGP « ne montre aucune disposition à débattre d’une augmentation salariale », laisse entendre le représentant des travailleurs, négociant sous la casquette de l’Ugta. Pourtant, tous les documents comptables attestent que les sociétés sont bénéficiaires. Pis encore « les négociations entre les représentants de l’Ugta et la SGP du tourisme se font par intermédiaires ». Les travailleurs exigent, entre autres réclamations, la définition des 10% du capital social pour les entreprises cédées ou privatisées, avançant, sans ambages, des détournements à coups de milliards.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression