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La gestion des réserves de change de l’Algérie en débat

vendredi 9 mai 2008, par Rédaction

Les réserves de change de l’Algérie pourraient dépasser 150 milliards de dollars à fin 2008.

Les réserves de change de l’Algérie.

Par ailleurs, le fonds de régulation enregistrera un surplus record. Il s’était établi à 3000 milliards de dinars à fin décembre 2007. Cette manne en dinars permettra d’assurer aisément le financement du restant du plan de relance lancé par l’Algérie. Dans ce sens, après quatre ans de mandat du chef de l’état, quel bilan tirer de l’usage de cet argent du pétrole ? Cet argent a servi notamment à éteindre quasiment la dette extérieure de l’Algérie et à lancer un ambitieux plan de modernisation des infrastructures doté d’une enveloppe de 140 milliards de dollars. Cet argent a également servi à réduire la dette intérieure : 1000 milliards de dinars à fin 2007. En dépit de cette manne, le taux de chômage reste élevé (11,8%), surtout chez les jeunes. Ce qui veut dire que les dispositifs d’emploi ont montré leurs limites. Les banques, en ce sens n’ont pas joué suffisamment leur rôle d’intermédiation. Force est de constater également que l’entreprise créatrice d’emploi et de richesses n’est pas au cœur des politiques économiques appliquées sur le terrain.

La petite et moyenne entreprise, gisement d’emplois continue de rencontrer des difficultés d’accès au financement, au foncier. La mise à niveau n’a touché qu’une partie infime de la population d’entreprises, posant pour l’appareil de production un problème de compétitivité. En dépit de ces importantes liquidités, les mesures pour renforcer les capacités de réalisation des entreprises dans le Btp sont restées au stade théorique. Après la mise en œuvre de deux plans de relance dont le denier est à un an de l’achèvement de sa mise en œuvre, les entreprises de grande envergure à mêmes de réaliser de grands chantiers dans les délais et selon les normes se comptent sur le doigt d’une main. Les restructurations et les privatisations des entreprises en Algérie n’ont pas servi à faire émerger de grandes entreprises dans le secteur du BTP. L’argent du pétrole n’a pas servi à réduire la dépendance de l’Algérie à l’égard des sociétés étrangères. Les entreprises algériennes ont-elles gagné en efficacité ? Au regard de la situation du marché, elles peinent à l’exception d’une partie minoritaire à soutenir la concurrence. Quant à la diversification de l’économie, peu de progrès ont été réalisés. Les hydrocarbures continuent à procurer 98% des recettes en devises. Peu d’entreprises algériennes sont exportatrices. Et encore peu d’entreprises réalisent plus de 10 millions de dollars de recettes à l’exportation.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté