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La gestion de l’argent public en Algérie en question

lundi 7 avril 2008, par Rédaction

Les experts estiment que l’Algérie doit améliorer la gestion de l’argent public pour une plus grande efficacité dans la réalisation des projets d’investissements.

La gestion de l’argent public en Algérie.

Nouvelle reconfiguration des prérogatives de l’IGF et autres organismes de contrôle des finances publiques. C’est une réforme à objectif à long terme. Elle est très attendue, a fortiori dans le cas d’un pays en transition économique comme l’Algérie. Qu’est-ce qui va changer au juste ? Désormais, les entreprises étatiques seront sous la surveillance de l’Inspection générale des finances (IGF), une institution de contrôle aux prérogatives aussi diverses que diluées : elle ne s’occupait jusque-là que des administrations et offices publics. Et elle n’intervenait qu’a posteriori. Elle n’était pas réellement dans son rôle, disent certains. Présentement, l’IGF n’a pas mandat de contrôler les entreprises publiques. Pour qu’elle puisse le faire, elle doit attendre l’adoption d’un projet de loi relatif à l’organisation, à la gestion et à la privatisation des entreprises publiques économiques en Algérie. C’est une mouture de loi qui a été examinée et adoptée en Conseil des ministres, il y a quelques semaines. Toilettée, corrigée, son rôle semble s’inscrire dans une démarche globale dont les contours annonciateurs ont été dévoilés il y a plus de trois ans.

C’est une idée que l’on prête, à tort ou à raison, à l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. N’est-ce pas lui qui était à l’origine de la loi encore en projet sur la modernisation du budget de l’Etat ? Cette dernière, arrivée à maturité, est le produit d’une longue réflexion menée de concert avec des experts canadiens. Son contenu, ses objectifs ont été soulignés dans un des rapports du Fonds monétaire international. Une loi sujette à caution ? Votée par le Parlement, elle permettra, d’après ses concepteurs, de gérer au mieux les comptes de l’Etat, de réorganiser les allocations de crédits budgétaires et d’accorder à l’APN un droit de regard sur l’argent public. Un contrôle rigoureux des deniers publics, les pays à économie libérale en ont fait un instrument fondamental dans la sphère financière. L’Algérie semble s’en inspirer. L’approche ainsi transposée sera-t-elle appliquée dans toute sa plénitude ? L’approche complète en fait ce que l’Algérie a entrepris, appliqué dans le domaine des réformes des finances. En quête du mieux en matière de contrôle de l’argent public, l’Algérie a déjà installé une cellule de renseignements et mis fin au secret bancaire, deux mesures prises au titre de la loi de finances 2002. La cellule de renseignements est une structure rattachée au ministère des Finances. Opérationnelle, elle a autorité et sur les comptes bancaires et sur ceux du ministère des Finances. Le pays a également pris des engagements de lutte contre la corruption en vertu de certains accords et traités qu’il a signés ou ratifiés.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune