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La croissance de l’Algérie sera de 3% en 2006

jeudi 19 octobre 2006, par Rédaction

La croissance économique de l’Algérie reste fragile et devrait être de 3% en 2006, selon les experts du Fonds monétaire international (FMI) en visite à Alger.

La croissance de l’Algérie sera de 3% en 2006

Composée de 5 économistes, la mission du FMI séjourne à Alger depuis le 4 octobre dernier. Ses membres, avec à leur tête, Erik de Vrijer, ont rencontré le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque d’Algérie. Leur travail s’inscrit dans le cadre des discussions annuelles au titre de l’article IV des statuts du Fonds. Ils ont ainsi abordé les aspects « des développements récents et les politiques économiques en cours, ainsi que les perspectives économiques de moyen terme ». Ils consigneront le tout dans un rapport « qui sera discuté par le Conseil d’administration du Fonds ».

Leur première remarque : « la croissance économique continue en 2006 mais reste fragile ». Ils imputent cette fragilité à « l’expansion de l’activité hors hydrocarbures (qui) demeure tirée par les investissements publics, alors que la production d’hydrocarbures a diminué pour des raisons techniques ». La croissance dans les hydrocarbures a reculé ainsi de 1% . Celle hors hydrocarbures a aussi baissé d’un point passant de 5,5% en 2005 à 4,5%, cette année. C’est par ces calculs donc que le FMI avance une croissance globale de l’Algérie pour 2006 de 3% . « Ce n’est pas bon », dit Erik de Vrijer. Le constat est ainsi clair : « les dépenses publiques restent très importantes ». « Le gouvernement a décidé de diminuer le taux de croissance des hydrocarbures, c’est une décision souveraine mais il faut s’assurer qu’on puisse continuer à financier les investissements nécessaires pour moderniser l’économie et la rendre compétitive », explique-t-il.

Si la croissance en Algérie reste tirée par les investissements publics, le FMI recommande qu’elle le soit par des investissements de qualité et par des projets bien ciblés, bien financés et surtout productifs. Le tableau n’est pas tout à fait noir puisque la mission de l’institution de Bretton Woods édulcore ses remarques et indique que « la poursuite d’une politique budgétaire appropriée combinée avec une politique monétaire prudente ont contribué à la maîtrise de l’inflation durant la première partie de l’année ». Mais la seule aubaine pour le pays reste les prix favorables des hydrocarbures sur les marchés internationaux qui lui ont permis de « renforcer davantage sa position financière vis-à-vis du reste du monde ». Le remboursement par anticipation de la dette publique extérieure est aussi apprécié positivement par les experts du Fonds.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran