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La crise financière profite à l’Algérie

vendredi 16 mai 2008, par Rédaction

La crise financière mondiale a eu peu d’effet sur l’Algérie qui devient une destination intéressante pour les capitaux arabes.

L’Algérie et la crise financière.

La crise financière mondiale a eu un impact négatif très limité sur l’Algérie qui a plutôt « indirectement bénéficié » de cette tourmente financière internationale en devenant une des nouvelles destinations des capitaux étrangers, a estimé mardi un expert financier lors du 4ème Forum international de finance (FIF) qui se tient les 13 et 14 mai à Alger. Dans une communication relative aux turbulences financières et leur impact sur l’économie algérienne, Lachemi Siagh a indiqué que la seule répercussion défavorable sur l’Algérie de la crise financière internationale s’est limitée à la suspension du processus de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) comme « mesure préventive pour protéger le marché ». Selon lui, un des effets bénéfiques de cette crise réside dans le fait que l’Algérie commence à attirer de plus en plus les flux d’investissements étrangers provenant notamment des pays arabes dont essentiellement les pays du Golfe pour investir leurs immenses recettes pétrolières.

Cette « réorientation » des capitaux arabes a été également favorisée, a-t-il expliqué, par l’important potentiel de croissance en Algérie (6,4% hors hydrocarbures en 2007), la proximité des grands marchés, le bas coût de l’énergie, le ralentissement de la croissance économique dans les pays occidentaux et les restrictions imposées sur les mouvements de capitaux arabes dans certains secteurs économiques de pays développés. S’exprimant de son côté sur le thème relatif à la privatisation des banques dans les pays du Maghreb, un expert financier tunisien de l’université de Lille (France), Dhafer Saïdane, a estimé qu’une reprise du processus de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) dans un contexte financier international incertain tel qu’il est actuellement ne serait pas judicieux. Selon cet expert, la condition fondamentale garantissant la réussite de cette privatisation est le retour de la stabilité financière mondiale.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier