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La crise de l’habitat en Algérie

lundi 17 avril 2006, par Samir

Le secteur de l’habitat en Algérie tarde à sortir de la crise malgré la disponibilité des moyens et le lancement de plusieurs grands projets de construction de logements.

La faiblesse de la productivité du secteur de l’habitat en Algérie empêche beaucoup d’algériens d’acquérir un logement.

Tous les ingrédients sont, en effet, réunis pour atteindre cet objectif. Les résultats enregistrés jusque-là ne reflètent guère la situation favorable dont jouit le secteur depuis ces trois dernières années. De par les enveloppes prévues dans le cadre du plan de soutien à la relance économique à travers ses deux parties et les budgets conséquents qu’ils lui sont alloués, l’habitat devrait normalement atténuer d’une manière sensible la crise qu’il a toujours vécue depuis l’Indépendance de l’Algérie.

L’État dispose, actuellement, de moyens financiers, humains et matériels indispensables pour concrétiser les objectifs qu’il s’est assignés surtout la réalisation du projet de 1 million de logements d’ici à 2009, décidé par le président de la République. Or, la pression sur le logement persiste encore en Algérie. Quel serait donc le maillon faible de la chaîne ? À quel niveau se situe la véritable problématique ? La faille se trouve, selon le président du Collège national des experts architectes (Cnea), Abdelhamid Boudaoud, au niveau de la mise en œuvre de tous ces moyens et surtout leur réutilisation rationnelle pour garantir la livraison aux citoyens de logements décents dans des délais relativement courts et suivant un coût harmonisé.

Cette productivité se fait en complémentarité avec les autres paramètres tels que la nature des matériaux locaux utilisés, la qualification de la main-d’œuvre spécialisée, l’organisation de chantiers et la responsabilisation des entreprises privées auxquelles ne peut en aucun cas se substituer l’État. L’autre problématique évoquée a trait au ratio de couverture en matière d’encadrement. Ainsi, le nombre d’architectes recensés est estimé à 12 000 et celui des communes est de 1 541, ce qui donne un ratio de 8. Pour les ingénieurs au nombre de 2 500, le ratio est de 2.

Si le nombre de centres de formation professionnelle est évalué à 900, la main-d’œuvre formée chaque année ne dépasse pas les 450 000 diplômés, soit un ratio de 292. Cet état de fait se justifie, estime le président du Cnea, par la surconcentration de toutes les activités économiques et de l’urbanisation accélérée au nord du pays. Le secteur de l’habitat en Algérie doit améliorer sa productivité Pis, ce phénomène s’accentue aussi par une demande de plus en plus importante que la livraison de logements n’arrive plus à absorber.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté