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La cotation de l’euro en Algérie

mardi 18 juillet 2006, par Souad

Le cours de vente officiel de l’euro en Algérie serait supérieur de 4,5% au cours pratiqué dans le marché parallèle, une situation qui devrait encourager le recours aux banques pour l’achat et la vente de la forte devise européenne.

La cotation de l’euro en Algérie.

Ainsi, l’écart du change, par exemple de 100 euros dans une banque, procure 9 194 DA contre 9 250 au marché parallèle soit un écart de seulement de 56 DA, une somme trop faible pour risquer d’exhiber ses euros à des inconnus. Il y a un mois, l’écart du cours de l’euro, à la vente, ne dépassait pas 2 % La cotation des billets de banque des devises étrangères établie par la Banque d’Algérie, datée du 4 juin 2006, fixait le cours de vente de l’euro aux particuliers à 98,16 dinars contre 96,3 dinars au marché parallèle, soit une différence de 1,93 dinar.

En l’espace d’un mois, le cours au marché parallèle aura donc perdu environ 30 DA, soit près de 3 % en descendant de 96,3 à 93,5 dinars. Cette insolite situation dure depuis le début du mois de juin et ne semble pas avoir ébranlé les pouvoirs publics qui donnent l’impression d’assister impuissants au phénomène qu’aucun manuel d’économie ou de finance n’explique. Ceci, face au silence aussi bien de la Banque d’Algérie que du ministère des Finances, n’a pas empêché des économistes d’avancer plusieurs pistes pour détourner ce fait insolite au profit du système bancaire. La piste la plus logique, ont avancé des spécialistes, est simplement l’application des textes par la Banque d’Algérie qui refuse d’autoriser les bureaux de change privés.

Si ces derniers existaient, plaident les économistes, le marché parallèle va non seulement se réduire, mais personne ne vendra des devises en dessous des cours officiels. En parallèle, les spécialistes plaident pour la convertibilité totale du compte courant des services (soins, billets d’avions, études...), ce qui sonnera le glas du marché parallèle. Mais une telle perspective ne pourra jamais émaner de la volonté de l’équipe actuelle de la Banque d’Algérie trop confinée dans un incroyable excès de prudence après les différents scandales qui ont ébranlé le système bancaire algérien.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant