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La coopération entre l’Algérie et les Etats-Unis dans le nucléaire

jeudi 10 mai 2007, par Souad

Les Etats-Unis et l’Algérie pourraient prochainement signer un accord de coopération dans le nucléaire civil, ce qui peut être traduit comme un échec pour la France.

L’Algérie et les Etats-Unis signeront un protocole d’accord sur la coopération nucléaire

Les ressources énergétiques du Maghreb, de l’Algérie notamment, constituent un enjeu vital des positionnements présents et futurs des USA, de la France, de la Russie, de la Grande-Bretagne et même de la Chine. En l’occurrence, la convention de coopération dans le domaine du nucléaire que l’Algérie s’apprête à signer avec Washington en juin, replace dans les starting-blocks Américains et Français, surtout dans la course aux zones d’influence. Le fait que les Etats-Unis aient coiffé la France dans ce domaine, quelques jours seulement après l’offre de service du candidat Sarkozy à l’Algérie dans la technologie nucléaire, relance de plus belle la compétition bien que les deux pays évitent diplomatiquement de parler de rivalité. Mais au-delà du business proprement dit, l’offre nucléaire de l’Administration Bush à Alger pourrait être sous-tendue par ce souci d’éviter le syndrome à l’iranienne.

En se proposant de piloter la nucléarisation de l’Algérie, les Etats-Unis se donnent ainsi la garantie de pouvoir suivre, superviser et surveiller l’usage de cette technologie. Pour cause, le chantage de Téhéran sur l’enrichissement de son uranium aura faussé les calculs des USA, qui ont du mal à saisir l’ampleur et la dangerosité du programme nucléaire de ce pays. En effet, en diversifiant ses partenaires dans son industrie nucléaire, l’Iran aura brouillé les pistes à l’Oncle Sam. Et l’Algérie étant considérée comme un pays pivot grâce notamment à ses richesses énergétiques, il était sans doute plus porteur et moins risqué, devaient penser les stratèges américains, d’engager avec elle un partenariat au lieu de laisser les Russes et les Chinois, par exemple, rafler le marché. Aussi, les Etats-Unis offrent, en contrepartie, une « assurance-vie » aux dirigeants algériens s’agissant d’éventuelles suspicions sur l’usage qui serait fait de la technologie nucléaire. Il n’est pas inutile de rappeler les campagnes récurrentes des Britanniques sur les prétendus objectifs militaires des petits réacteurs de Aïn Oussera.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan