La contrefaçon se répand en Algérie

« Plus de 80 % des articles disponibles sur le marché sont des copies vendues deux fois moins chères que les originaux », a confié au journal Amar Benhamadi, P-DG d’une entreprise publique et membre du Groupe de protection des marques (GPM). Selon les statistiques du GPM, on estime à plus de 200 millions d’euros par an les pertes pour l’industrie algérienne, provoquées par la contrefaçon qui n’épargne aucun secteur. La publication juge ce chiffre sous-évalué, expliquant que la contrefaçon « alimente surtout le marché noir en Algérie, qui représente près de 40 % de l’économie algérienne ». « Le gouvernement algérien semble incapable de lutter contre l’importation massive des articles contrefaits. Sous- payés, les agents des impôts et les douaniers sont des proies faciles à corrompre pour les barons de l’économie parallèle », note le journal.

Il observe que l’importation des produits contrefaits en Algérie se développe rapidement depuis 2000, en raison de « l’ouverture économique, de la corruption et de l’augmentation des revenus des ménages ». Notons, cependant, que la contrefaçon est un phénomène international dont le marché a été estimé à quelque 200 milliards de dollars en 2005, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a encore récemment réitéré son appel au renforcement de la lutte contre ce problème. L’Organisation soutient d’ailleurs que « la valeur totale des échanges de produits contrefaits ou piratés (...) pourrait dépasser de plusieurs centaines de milliards de dollars » le montant de 200 milliards de dollars, en excluant la valeur des produits numériques distribués par Internet.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant