La Russie et l’Algérie rassurent l’Europe

L’Union européenne a fait état de son inquiétude quant à l’intense rapprochement entre Alger et Moscou dans le domaine du partenariat gazier évoquant le scénario de la mise en place d’une « Opep de gaz » à laquelle se joindraient plusieurs pays producteurs de gaz à l’image de l’Iran. « Cette réaction nerveuse découle des appréhensions des concurrents à propos du fait que les compagnies russes puissent agir plus efficacement sur le marché de l’Algérie », a affirmé, hier, l’assistant du président russe au cours d’une conférence de presse tenue à Moscou.

« La possibilité d’une extraction commune du gaz ou d’un échange d’actifs est à l’étude », a-t-il indiqué, évoquant les perspectives de coopération entre la Russie et l’Algérie. Commentant les propos de responsables européens concernant cet éventuel cartel, il a estimé que le problème de la création d’une alliance gazière est, dans une grande mesure, inventé, car les médias occidentaux sont enclins à déceler en tout une mauvaise intention de la part de la Russie. « Même si ce sujet n’avait pas surgi, il aurait été fabriqué de toutes pièces et répandu », a-t-il déclaré.

L’accord conclu entre l’Algérie et la Russie pour un renforcement de la coopération dans le secteur du gaz naturel avait suscité les craintes des pays européens consommateurs du gaz algérien et russe, notamment suite à la récente visite à Alger du ministre russe de l’Industrie et de l’Energie, Viktor Khristenko, à l’invitation de son homologue algérien, Chakib Khelil. Au cours de cette visite, les deux pays avaient signé des accords portant sur l’exploitation de gisements d’hydrocarbures et ont convenu de coopérer dans l’électricité, de promouvoir un meilleur rendement énergétique et d’économiser l’énergie. L’Algérie exporte 60 % de son gaz vers l’Europe couvrant ainsi 10 % du marché européen tandis que la Russie ravitaille 40 % du marché, essentiellement le nord de l’Europe.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant