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La France autorise la recherche sur les embryons

jeudi 9 février 2006, par Kahina

Les recherches sur les embryons issus de la fécondation in vitro sont désormais autorisées en France sous réserve de consentement du couple parental.

L’Agence de la biomédecine accordera les autorisations de recherche sur les cellules embryonnaires.

Dix-huit mois après la publication de la loi, le décret autorisant sous conditions la recherche sur les cellules embryonnaires attendu par les chercheurs, définit les conditions dans lesquelles elles pourront être autorisées, par l’Agence de la biomédecine, à faire des recherches sur l’embryon ou les cellules embryonnaires, et à conserver des cellules souches embryonnaires à des fins scientifiques.

"C’est le décret qu’on attendait depuis 18 mois" pour faire des recherches sur des embryons normaux et sur des embryons porteurs de mutations génétiques, explique le biologiste Michel Pucéat (CNRS-Montpellier) qui espère utiliser des cellules souches embryonnaires dans la thérapie de l’insuffisance cardiaque.

A la suite d’un infarctus, des millions de cellules contractiles du coeur sont détruites. Des travaux conduits sur le rat par l’équipe de Michel Pucéat ont déjà montré que des cellules souches embryonnaires transplantées dans le coeur de l’animal pouvaient, en orientant correctement leur devenir, se spécialiser en cellules cardiaques.

L’objectif du chercheur, qui fait partie d’une quinzaine d’équipes déjà autorisées à importer en France des lignées de cellules souches embryonnaires humaines, serait d’arriver au même résultat chez l’homme et de restaurer les fonctions du coeur sans greffe d’organe.

Un dispositif transitoire mis en place depuis un an a permis à ces équipes d’entamer des recherches. Mais elle n’étaient pas autorisées à fabriquer de nouvelles lignées ou colonies de cellules à partir des dizaines de milliers d’embryons congelés dits "surnuméraires" issus de la fécondation in vitro (FIV) depuis vingt ans.

La publication mardi du décret d’application de la loi du 6 août 2004 va leur permettre d’en créer, sous réserve de l’accord du couple parental et d’une autorisation de l’Agence de la biomédecine.

Synthèse de Kahina
D’après Agences