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La CTRF traque l’argent sale en Algérie

jeudi 20 juillet 2006, par Bilal

La création en Algérie de la Cellule de Traitement du Renseignement Financier (CTRF), présidée par Abdelmadjid Amghar, permettra de renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent sale dans notre pays.

La CTRF traque l’argent sale en Algérie.

Créée il y a deux ans, la cellule a pour mission essentielle de lutter contre le blanchiment d’argent. En dépit du fait qu’elle soit rattachée au ministère des Finances, il n’en demeure pas moins qu’elle reste une entreprise publique autonome jouissant d’une indépendance financière. « Nous travaillons en totale indépendance, notre relation avec le ministère des Finances est fonctionnelle et non administrative », avait souligné, le 7 mai dernier, M. Abdelkrim Djaâdi, membre de cette cellule lors de l’émission « Mountada » de la radio nationale.

Le point de départ du travail de la CTRF en Algérie demeure l’obligation légale qui est faite à toutes les instances financières et même les avocats, les comptables, les commissaires aux comptes, les commissaires-priseurs, les notaires... de faire état de soupçon de blanchiment d’argent qui reste le résultat d’un argent mal acquis. La cellule qui est en relation également avec la police, la gendarmerie, les services des impôts, les douanes, dispose d’un conseil de 6 membres qui prend la décision après un travail de fourmi accompli par un ensemble d’analystes. Un travail qui reste toutefois frappé de la confidentialité.

Les experts estiment que l’Algérie n’est pas ce qu’on appelle un paradis fiscal, mais à la faveur de la mondialisation de l’économie et à travers les faux investissements, elle n’est pas à l’abri d’opérations internationales de blanchiment d’argent. Ce sont les transactions immobilières et le marché parallèle, avec la masse d’argent qu’il brasse quotidiennement sans facturation, qui sont concernés par le dispositif de surveillance des opérations de blanchiment d’argent. Dans ce cadre, le règlement relatif à la prévention et la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, adopté en décembre 2005 par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, a renforcé le dispositif de supervision et de contrôle bancaire en Algérie.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran