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La Banque d’Algérie s’exprime sur sa politique monétaire

vendredi 25 juillet 2008, par Rédaction

Le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci a fait le point sur la politique monétaire de la Banque centrale qui a adopté une gestion prudente.

La Banque d’Algérie et la politique monétaire.

Sous l’angle de la conduite au jour le jour de la politique monétaire, dans le respect du cadre opérationnel défini en la matière, la Banque d’Algérie a stabilisé le montant global des reprises à environ 450 milliards de dinars au cours des cinq premiers mois de 2007, pour ensuite l’ajuster à 1100 milliards de dinars à partir de mi-juin 2007, afin d’absorber davantage de liquidités. Aussi, les reprises de liquidités émergent comme le principal instrument actif de conduite de la politique monétaire, avec un rôle bien accru au second semestre 2007. Si la facilité de dépôts rémunérés, mise en place en août 2005 par la Banque d’Algérie, est restée un instrument utilisé activement par certaines banques au cours de l’année 2007, afin de stériliser une partie de leur excèdent de trésorerie, son rôle dans la conduite au jour le jour de la politique monétaire a été revue à la baisse d’une manière substantielle à partir de mi juin 2007 au profit de l’instrument reprises de liquidités, instrument de marché. La part relative de l’instrument facilité de dépôts rémunérés dans la résorption de l’excès de liquidités est tombée à 12,42% à fin juin 2007, alors qu’elle était de 64,43% à fin mai 2007 et d’environ 54,5% au premier trimestre 2007.

L’instrument réserves obligatoires, dont le dispositif opérationnel a été redéfini en 2004, a constitué un autre instrument actif tout au long de l’année 2007, représentant entre 17% et 20% des liquidités bancaires auprès de la Banque d’Algérie et contribuant ainsi à atténuer l’excès de liquidités en 2007. Ainsi, la combinaison ordonnée des instruments reprises de liquidité, facilité de dépôts rémunérés et réserves obligatoires dans la conduite de la politique monétaire par la Banque d’Algérie montre la priorité accordée à l’amélioration de la régulation de la liquidité bancaire, en tenant compte des caractéristiques du moment et de l’évolution du marché monétaire interbancaire.
Le gouverneur de la Banque d’Algérie évoque “l’extrême prudence” dans l’octroi de nouveaux agréments aux banques, “dans cette phase de turbulences”. Sur un autre plan, interrogé sur l’octroi d’agrément, notamment pour les banques islamiques, le gouverneur de la Banque d’Algérie affirme que l’institution qu’il dirige “est extrêmement prudente dans cette phase de turbulences”. “Nous devons tenir compte de cet environnement”, souligne M. Laksaci en faisant référence à la crise financière internationale, dite subprime et qui a ébranlé même les banques de premier rang.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté