La Banque d’Algérie s’exprime sur le système bancaire

Ce constat est largement admis chez le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci. En effet, lors d’un séminaire tenu hier à Alger, regroupant une panoplie de responsables des institutions financières maghrébines, le gouverneur de la Banque d’Algérie fera savoir sans le moin-dre détour qu’en « dépit des progrès notables, beaucoup reste à faire pour parachever la modernisation et le développement du système financier algérien en général et du système bancaire en particulier, pour renforcer sa solidité et sa résilience et lui permettre de tirer avantage de la globalisation ». Veiller à la préservation de la solidité et de la stabilité du système financier et son intégrité, c’est là une préoccupation à laquelle les pouvoirs publics demeurent déterminés, à en croire. M. Laksasi, à poursuivre leur efforts en vue notamment d’une amélioration du cadre d’exercice de l’activité d’intermédiation financière. Une préoccupation qui semble prendre les allures d’un impératif de l’heure eu égard notamment à l’accroissement des opportunités d’investissement public et privé et aussi compte tenu de l’ouverture accrue de notre économie.

Ce qui devra offrir aux banques, selon toujours M. Laksasi « un environnement des plus favorables pour davantage de modernisation et de développement » a-t-il encore souligné. Le gouverneur de la Banque d’Algérie a souligné en outre dans sa communication quelques éléments clés en rapport avec le processus de réforme bancaire actionné en Algérie. Il rappellera à cet égard la mise en place d’une réglementation aux standards internationaux dans divers domaines de l’activité interbancaire. Il citera également la promulgation de la nouvelle loi bancaire en 2003 relative notamment aux conditions d’agrément des banques. « A fin 2007, le secteur bancaire algérien se compose de 26 institutions dont six banques publiques, 13 banques privées, six établissements financiers et une banque de développement en cours de restructuration. Le réseau des banques et établissements comprend donc quelque 1 290 agences, dont 1 045 pour les banques publiques et 190 pour les banques privées », a affirmé le gouverneur de la Banque d’Algérie. Ce dernier expliquera en outre que des efforts notables ont été accomplis en termes de distribution des crédits au secteur privé. « La part des crédits à ce secteur dans le total des crédits à l’économie a en effet progressivement augmenté passant de 43% à fin 2004 à 53% à fin 2007 », précisera M. Laksasi.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie