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La Banque d’Algérie lutte contre le risque crédit

jeudi 23 mars 2006, par Ahlem

La Banque d’Algérie lancera prochainement la centrale des bilans ainsi que d’autres initiatives dont le but affiché est de lutter contre le risque crédit et d’améliorer l’attractivité du marché algérien vis-à-vis des investisseurs.

Suite aux récents scandales financiers, la Banque d’Algérie entend accélérer la réforme du système bancaire.

La Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) est sur le point de finaliser une étude sur les moyens d’améliorer le climat des investissements en Algérie. Le document élaboré à la demande du ministère des Finances devrait être finalisé en mai prochain, a affirmé M. Abdelkader H. Allaoua, directeur associé du département Afrique du Nord et Moyen-Orient à la SFI, en marge d’un séminaire “sur les meilleures pratiques internationales et régionales en matière de gestion du risque crédit” organisé hier à l’hôtel El-Aurassi, en collaboration avec la Banque d’Algérie.

Ce séminaire, explique la Société financière internationale, est organisé dans le cadre des politiques de la Banque d’Algérie pour le développement et la modernisation du secteur bancaire afin d’accélérer les chantiers, déjà entamés, relatifs à la maîtrise du risque crédit et à l’amélioration du service rendu à la clientèle, notamment celle des petites et moyennes entreprises (PME). Les experts de la SFI et de cabinets de conseil internationaux ont présenté les approches de gestion du risque crédit par rapport aux normes de Bâle 1 et Bâle 2. Les interventions ont notamment porté sur des thématiques couvrant le développement des stratégies bancaires.

La journée était également l’occasion de présenter l’expérience récente du Crédit populaire Algérie (CPA), l’une des plus grandes banques algériennes en matière de restructuration de la gestion du crédit et du recouvrement, ainsi que celle de la Banque égyptienne du crédit commercial (CIB) qui a réussi à récupérer des créances douteuses de plus de 150 millions de dollars pour les banques, et cela à travers un processus de négociations et de gestion de portefeuilles de plusieurs entreprises déficitaires. Le CPA, apprend-on, développe actuellement, en collaboration avec la SFI, “un outil de rating”.

Pour M. Abdelkader Allaoua, afin de développer la gestion du risque crédit de manière rentable et sécurisée, les banques ont besoin de se doter de nouvelles approches, d’outils et de systèmes adéquats. “L’objectif commun de la Banque d’Algérie et de la SFI est de démontrer que l’adoption des meilleures pratiques internationales peut créer à la fois plus de valeur pour la banque et pour ses clients”, explique-t-il.

Synthèse de Ahlem
D’après Liberté