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La Banque d’Algérie épinglée

mardi 23 janvier 2007, par Rédaction

Les responsables de la Banque d’Algérie avaient reçu les rapports des équipes d’inspection qui ont constaté plusieurs violations de la banque Khalifa depuis 1999 mais aucune suite ne leur a été donnée.

La Banque d’Algérie aurait fermé les yeux sur les violations de la loi par el Khalifa Bank.

Pourquoi n’ont-ils- pas été pris en considération, et pour quelle raison les pouvoirs publics ont attendu 2003 pour découvrir que des millions ont été détournés de manière illégale ? L’interrogatoire du Directeur Générale de l’Inspection Générale de la Banque d’Algérie, Mohamed Khamoudj, en tant que témoin, a révélé hier que plusieurs rapports ont été envoyés au gouverneur de la banque d’Algérie depuis 1999. La plupart de ces rapports ont fait part des déclarations tardives concernant les risques et le non respect de la réglementation en vigueur.

Ces rapports n’ont pas bougé des bureaux car la mission première des commissions d’inspection, ou « la police du ministère des Finances », se limite selon la présidente du tribunal à l’inspection sans plus. Mohamed Khamoudj a indiqué que son rôle se résumait à envoyer des rapports à l’ancien Gouverneur de la Banque d’Algérie, Keramane Abdelouahab, mais ce dernier n’a pris aucune mesure avant la seconde opération d’inspection. En ce qui concerne les fonds transférés à Khalifa Airways, M. Khamoudj a indiqué que cette opération se faisait de manière illégale, violant la loi sur le change, car la banque d’Algérie n’était pas au courant de cela. Parmi 20 dossiers, un seul a été approuvé le reste a été transféré sans licence.

Le témoin a indiqué que les rapports des commissions d’inspection sont arrivés au bureau de l’actuel Gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Laksasi, depuis 2001, date de sa prise de fonctions, mais il n’a pris aucune décision ou mesure. Le témoin a expliqué cela par le fait que « les agents d’inspection n’étaient pas assermentés, ce qui ne les autorise pas à déposer plainte ». Lorsque la présidente de la cour l’assaillait de questions concernant la loi dans les affaires de découvertes de violations de la banque, M. Khamoudj a préféré maintenir son silence.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après El Khabar