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L’utilisation des OGM en Algérie

lundi 30 avril 2007, par Samir

L’Algérie a officiellement interdit l’importation des des organismes génétiquement modifiés (OGM) mais la question du contrôle de leur utilisation reste posée.

L’Algérie est-elle à l’abri des OGM ?

Rappelons que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a promulgué un arrêté, en décembre 2000, interdisant l’importation et l’utilisation des OGM. Néanmoins, aujourd’hui le débat se pose autrement. Car, contrairement à ce que l’on croit, l’Algérie n’est pas à l’abri des OGM. Le consommateur peut les retrouver dans son assiette sans même le savoir. On a déjà parlé de riz OGM à Béchar et ailleurs. Rumeurs ou pas, difficile de le savoir d’ailleurs. Tout ce qu’on peut dire, c’est que plus de 80% du soja et 40% du maïs cultivés aux Etats-Unis à titre d’exemple et dont une bonne partie est destinée à l’exportation sont génétiquement modifiés. Le risque provient donc du fait que l’Algérie est un pays importateur de denrées alimentaires sous forme de grains de céréales, de légumineuses, d’oléagineux ou en produits finis (sucre, alimentation de bétail, produits alimentaires).

Un risque d’autant plus grand depuis l’ouverture du marché et l’importance des importations de matières premières ou produits dérivés d’OGM, surtout que notre pays ne dispose pas de laboratoire de contrôle et de test des OGM. On s’interroge dès lors sur les risques que peuvent provoquer les OGM en matière de santé publique. Et par la même occasion, les citoyens, les consommateurs, les agriculteurs et les entreprises sont-ils suffisamment informés pour organiser une "riposte" économique cohérente et crédible à ce phénomène. La question des OGM mobilise-t-elle réellement la société civile ? Celle-ci est-elle réellement impliquée dans les débats organisés autour de cette question ? Le débat existe-t-il réellement ? La société civile prend-elle la mesure des implications radicales de ces nouvelles technologies sur l’agriculture et le monde rural en Algérie ? Questions saugrenues s’il en est, mais qui traduisent bien une réalité incontournable : la problématique des OGM ne semble intéresser que quelques cercles d’initiés et de scientifiques alors que la société civile d’une manière générale reste sous-informée sinon mal informée.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Maghreb