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L’hygiène alimentaire en Algérie

mercredi 20 septembre 2006, par Kahina

Le nombre d’intoxications alimentaires en Algérie, jugé inquiétant, devrait inciter le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour promouvoir les règles d’hygiène alimentaire et de lutter contre les commerçants "voyous" qui s’enrichissent au détriment de la santé des algériens.

L’hygiène alimentaire en Algérie.

« Les intoxications collectives surviennent notamment durant les mariages, les fêtes religieuses et au sein des cités universitaires en raison du non-respect des conditions d’hygiène lors de la préparation des mets », a souligné le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), M.Noureddine Dekkar, à l’occasion de l’Atelier national sur le projet de Plan national de salubrité des aliments. Le cas de botulisme survenu en 1998 ayant fait 42 décès et 345 hospitalisation, est encore en mémoire.

En outre, « chaque cas d’hospitalisation coûte entre 2000 et 3000 dinars », a souligné Mohamed Ouahdi, directeur de la prévention au ministère de la Santé. Ce dernier a même critiqué les services concernés « qui facilitent l’octroi de registres du commerce et de certificats de conformité à des commerçants qui ne respectent pas les conditions d’hygiène ». Et à l’orée du Ramadhan, connu pour la prolifération de marchés parallèles et les commerçants conjoncturels, il est à craindre que le nombre d’intoxications ne soit à la hausse. En effet, le manque de textes juridiques et l’absence de contrôle favorisant la commercialisation en Algérie de produits alimentaires de mauvaise qualité, le consommateur demeure la première victime d’autant que l’Association de protection des consommateurs n’existe que sur le papier.

En outre, il est connu que durant le Ramadhan, il est enregistré la prolifération de gargotes et restaurants dont l’activité n’est toujours pas conforme aux normes d’hygiène et d’assainissement exigées dans l’exercice de cette profession. Aussi, il est à déplorer le comportement de certains commerçants et marchands ambulants qui ne respectent pas les conditions d’hygiène et encore moins de stockage surtout que la période du mois sacré, qui se caractérise par une gourmandise incontrôlable et des excès, reste une opportunité pour certains « requins » qui ne se soucient nullement de la santé des gens pour s’adonner à des activités qui leur sont étrangères. L’activité fait des émules et il n’y a pas meilleure opportunité que le Ramadhan pour changer sa raison sociale contre une autre susceptible de rapporter gros. Partout en Algérie, des commerces se mettent au diapason.

Jusqu’à quand allons-nous fermer les yeux devant ces menaces sur la santé publique ? Faut-il qu’il y ait plus de morts pour que les pouvoirs publics daignent agir ? Certes, l’Algérie a pris mesure et a adopté différentes réglementations en matière de contrôle des produits alimentaires importés, exportés, produits ou commercialisés en Algérie. Mais beaucoup reste à faire. Dans ce contexte, M.Hassini a préconisé la création d’une commission consultative chargée de veiller au contrôle et à l’évaluation des produits consommables et dangereux. C’est dans ce sens que le ministre du Commerce a révélé que « près de 3600 contrôleurs sont mobilisés pendant le Ramadhan et qu’un programme de recrutement de 1500 autres sera mis en pratique dans les prochains jours ».

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après l’Expression