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L’euro fort pèse sur l’Algérie

mardi 16 octobre 2007, par Ahlem

L’impact de l’euro fort sur l’Algérie reste limité grâce à la hausse des prix du pétrole mais la tendance pourrait se renverser en cas de chute du prix du baril.

L’Algérie pourrait souffrir de la hausse continue de l’euro.

Du fait que 98% des exportations de l’Algérie - autrement dit les ventes de pétrole et de gaz - sont libellés en dollar, c’est presque tout naturellement que Chakib Khelil s’exprime sur la parité de cette monnaie avec l’euro, en fin connaisseur des fluctuations du marché monétaire international dès lors que celui-ci a partie liée avec le marché du pétrole. Pas seulement pour ces raisons, plus particulièrement dans une conjoncture où le département de Chakib Khelil se distingue de fort belle manière et tranche quelque peu avec le “ronronnement” dans lequel s’est confortablement installé un bon nombre de la composante gouvernementale. Cela tombe donc sous le sens que le véritable dépositaire de ce qu’on pourrait appeler le “trésor” de l’Algérie rassure la population sur la santé financière du pays.

Ainsi, les citoyens auront l’assurance du ministre de l’Énergie que même si 98% des exportations algériennes sont libellées en dollar, principale monnaie d’échange dans les transactions pétrolières internationales, et que 60% de ses importations proviennent de la zone euro, les records de prix qu’enregistre le baril de pétrole relativisent cette perte de pouvoir d’achat et mettent le pays à l’abri des effets négatifs de ces fluctuations monétaires. Pourtant, cet optimisme ne semble pas être contagieux, du moins pour ceux des économistes qui craignent dans le registre des importations une traduction de la tendance à la hausse de l’euro par une augmentation encore plus forte des prix des biens et services essentiellement importés d’Europe. S’il est vrai que l’Algérie peut faire face avec une certaine aisance à la crise qui frappe le dollar, on ne peut en dire autant des ménages qui sont en train de voir leur pouvoir d’achat, particulièrement des produits importés ou fabriqués à partir d’intrants en provenance d’Europe, s’effriter.

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Liberté