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L’équipe d’Algérie séduit avec Cavalli

mardi 5 septembre 2006, par Bilal

Le nul arraché par l’équipe d’Algérie face à la Guinée à Conakry lors du match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2008, permet aux verts de regagner leur confiance et de garder l’espoir d’une qualification.

L’équipe d’Algérie séduit avec Cavalli.

Dans sa quête de réhabilitation vis-à-vis de son public, l’équipe d’Algérie de football a franchi, ce dimanche, un palier important. Appelée à passer un test important en Guinée, elle s’en est sortie avec un match nul des plus mérités face à un adversaire que l’on présentait comme l’épouvantail du groupe 8 de la phase de qualification à la CAN-2008. Dans tous les écrits et commentaires qui ont précédé cette confrontation, l’unanimité s’était faite autour d’une supériorité du Sily national face à un Onze algérien promis à un sale après-midi. Quand on affronte chez elle l’équipe qui occupe la 22e place de la hiérarchie mondiale et la 4e à l’échelle africaine, il est évident que l’on part avec un énorme handicap surtout lorsqu’on fait valoir des classements internationaux teintés de médiocrité.

Il est indéniable que ce match nul a valeur de victoire pour l’équipe d’Algérie que l’écrasante majorité des observateurs donnait perdante. Des Verts qui lors de leurs dernières sorties avaient atteint le fond avec une double élimination en Coupe du monde et à la CAN-2006 marquée notamment par des défaites qui vont longtemps ternir leur image de marque comme le 3-0 encaissé à Annaba face au Gabon et le 5-2 enregistré face aux Nigérians à Oran. Le résultat de Conakry apparaît comme une bouffée d’oxygène dans l’ambiance suffocante d’un football algérien qui n’en finit pas de compter ses échecs. Mais c’est aussi une sorte de victoire pour Jean-Michel Cavalli, l’entraîneur de l’équipe nationale celui que certains ont voulu présenter comme un parfait inconnu aux compétences réduites.

Du reste, cette équipe nationale doit être l’aboutissement du processus, une sorte de cerise sur le gâteau pour un travail bien accompli. Mais là, le scénario auquel on assiste se résume à vouloir monter un Onze national sur du vide, un vide sidéral né des années d’errements où aucune politique sportive digne de ce nom n’a été élaborée. Pour sa part, la FAF est forcée de se plier à ce jeu, pas amusant du tout, où tout est focalisé sur l’équipe nationale à laquelle on exige des résultats dans un football où on ne trouve ni centre de formation ni club ayant un patrimoine où il puisse ériger sa base d’entraînement. Un football où le champion d’Algérie en titre n’a même pas de stade pour recevoir ses adversaires en Champion’s League africaine.

La dernière fois où les verts avaient laissé une bonne impression c’était à la suite d’une courte défaite, le 3 juillet 2004, à Abuja, face à l’équipe du Nigeria dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde et à la CAN-2006. Ils sont loin d’avoir gagné leur billet pour le Ghana avec ce match nul mais ce résultat est susceptible de leur remonter le moral et surtout de les réconcilier avec leurs supporters qui risquent d’être nombreux pour aller les voir (ce sera en Algérie) lors de leur seconde sortie africaine contre la Gambie entre le 6 et le 8 octobre prochain. D’ici à là, ils devront garder les pieds sur terre en sachant que la bonne prestation d’Abuja de juillet 2004 avait été suivie par le cauchemardesque Algérie-Gabon de Annaba.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression