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L’avenir de la PME en Algérie

vendredi 15 décembre 2006, par Ahlem

Le secteur de la PME en Algérie serait menacé par les engagements internationaux du gouvernement, selon Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME.

l’état doit soutenir le secteur des PME en Algérie

Les concessions que l’Algérie va faire dans le cadre de ses différents engagements internationaux et multilatéraux tels que l’accord d’association avec l’Union européenne ainsi que la probable accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) risquent d’aggraver davantage la situation de ces entreprises déjà très délicate. « Les gens doivent avoir conscience que nous allons vers une ouverture effroyable de notre marché qui va provoquer la disparition de plusieurs PME. D’ailleurs, certaines notamment dans les activités du textile et de l’emballage connaissent déjà d’énormes difficultés », a-t-il souligné.

Le système actuel favorise les opérations d’importation plutôt que la production, a-t-il regretté. Les PME qui veulent bénéficier de crédits d’investissement font notamment face aux réticences des banques en Algérie qui, selon lui, « ne jouent pas le jeu, et ce, malgré la mise en place de différents instruments de garantie, à l’image du FGAR et de la caisse de garantie ». Les pouvoirs publics doivent, a-t-il ajouté, accorder des facilitations à ces entreprises « afin qu’elles continuent simplement d’exister ». L’environnement actuel est loin d’être favorable à la consolidation de la PME algérienne, a-t-il déploré. Cette dernière, estime-t-il, doit être soutenue pour se préparer à ce qu’il a qualifié de « déferlante » qui fera suite au démantèlement des barrières douanières pour les produits finis.

« On demande tout simplement à ce que les matières premières fassent l’objet d’une exonération totale des droits de douane et taxes pour permettre aux PME de mettre sur le marché des produits à des prix compétitifs. Nous avons aussi demandé des allègements des charges, notamment pour les taxes sur les bénéfices réinvestis », a-t-il suggéré. D’après lui, l’Etat doit injecter davantage d’argent dans ce secteur pour parvenir à réaliser des résultats probants. Aussi, il considère que la part de la PME algérienne dans le programme de consolidation de la croissance économique doit être plus conséquente. Dans cet ordre d’idées, il préconise un plan de développement semblable à celui de l’agriculture. M. Bensaci affirme également ne pas comprendre la mise à l’écart des experts algériens alors que ceux-ci sont sollicités par des instances internationales.

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après El Watan