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L’adhésion de l’Algérie à l’OMC en débat à l’APN

jeudi 1er novembre 2007, par Rédaction

L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été l’un des sujets abordés par le ministre du Commerce devant les députés de l’APN.

L’Algérie tarde à adhérer à l’OMC.

Le retrait de la disposition relative au capital des sociétés importatrices, que cette dernière, tout en représentant une entrave à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, n’a pas réduit le taux des importations, contrairement à ce qui a été prévu, lors sa promulgation en 2005. Le ministre du commerce El-Hachemi Djaâboub se prêtera de bonne grâce à une démonstration chiffrée pour convaincre du bien-fondé de la remise en cause d’une décision jugée, en son temps, comme une véritable panacée à un problème qualifié, volontiers, de « gangrène ». En effet, le ministre précise que le volume national des importations a atteint 19 milliards de dollars en 2005, pour passer à 21 milliards de dollars après l’imposition du capital social, ce qui explique, a-t-il dit, « l’inutilité d’imposer cette disposition de loi car elle entrave l’adhésion de l’Algérie à l’OMC ». Autant dire que la détermination de l’Algérie à adhérer à l’Organisation mondiale du Commerce a pesé lourd dans cette décision, au grand bonheur des petits importateurs. A supposer, bien sûr, que le retrait de cette disposition de la loi de finances 2005 ne soit pas le résultat d’une des conditions imposées par l’OMC à l’Algérie.

Le ministre, en ce sens, apporte, d’ailleurs, le net démenti en déclarant que cette organisation n’a jamais été contre l’intervention de l’Etat en matière de commerce, précisant qu’elle veille à garantir la transparence de ses transactions sans distinction entre les acteurs privés et publics. Mais toujours est-il, il ne sera pas de trop de rappeler que la décision a été prise par le gouvernement Ouyahia. La deuxième du genre à être désapprouvée par l’actuel gouvernement. L’autre étant l’interdiction de placement de l’argent des institutions et entreprises publiques dans les banques privées. Si l’on absout l’actuel gouvernement de la volonté de désavouer la politique économique suivie par le gouvernement Ouyahia, ne reste, donc, que l’alternative de considérer que l’OMC ne laisse plus de choix à l’Algérie que de se soumettre à sa volonté. Car si l’on regarde de plus près les propos de Djaâboub, l’inutilité de cette loi ne s’est pas mesurée au degré de son efficacité, mais plutôt à travers les profits insuffisants que tire le pays en contrepartie d’un bras de fer dont le résultat reste incertain avec l’Organisation mondiale du Commerce.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran