L’Opep ne serait pas portée à détendre les prix du brut

"Dans les conditions d’une hausse des prix du pétrole au niveau mondial et dans les conditions suivant lesquelles l’Opep n’est pas portée à augmenter sa production pour réduire les prix, les membres de l’Opep se félicitent des prix actuels et maintiendront la suspension de la marge", a dit Hossein Kazempour à l’agence de presse semi-officielle Fars.

"Quant à la marge de prix que décidera l’Opep pour la période en cours, ce n’est pas à l’ordre du jour et l’Opep ne voit aucun motif de conclure un accord de diminution des prix pétroliers mondiaux", a-t-il ajouté, adoptant ainsi une opinion dans le droit fil de celles du Venezuela et du Qatar. La prochaine réunion de l’Opep aura lieu le 16 mars à Ispahan. L’Iran est le deuxième producteur de l’Opep derrière l’Arabie saoudite. Le pays produit autour de quatre millions de barils par jour (bpj). Le ministère du pétrole iranien a dit que Kazempour s’était plaint que Fars ait déformé ses propos mais il n’a pas été plus précis. Le journaliste qui a procédé à l’interview a dit à Reuters que le ministère lui avait réclamé deux corrections mais non pas dans ce que Reuters a conservé de l’histoire.

Le contrat d’avril sur le brut a clôturé à 53,78 dollars le baril vendredi sur le Nymex, effectuant une poussée près de ses records de l’an passé et poussant le Nigeria à déclarer que l’Opep devrait discuter d’une hausse de la production. A Vienne, le président de l’Opep cheikh Ahmad al-Fahd al-Sabah a dit que l’organisation était préoccupée par la flambée des cours pétroliers mais elle pensait que l’offre était suffisante sur le marché. "L’Opep est préoccupée par l’évolution des prix en dépit du fait que le marché soit bien approvisionné et que les stocks de pétrole mondiaux continuent de croître, et soient à présent au-dessus de leur moyenne sur cinq ans", a-t-il dit dans un communiqué.

Par Reuters