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L’Egypte au sommet de l’Afrique

samedi 11 février 2006, par Rédaction

L’Egypte a remporté la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football après avoir battu la Côte d’Ivoire à l’issue de la séance des tirs au but.

Les pharaons célèbrent la victoire de l’Egypte.

Le temple du Caire pressait de tout bord. Les joueurs, des deux camps s’entend, avaient du mal à prendre l’air. Leurs aises. A aucun moment, l’on sentait, par exemple, Drogba à son aise pour amorcer une attaque meurtrière comme il en avait l’habitude. Juste des sollicitations lointaines de ses équipiers, ou au mieux un débordement sans conviction de Arouna Koné, Boka et autre Kanga Akale. Ce dernier avait été le premier à voir jaune. Daâmi, le referee tunisien en a décidé de gérer le match à sa manière. A sens unique ? Peut-être surtout lorsqu’il attribua un second carton pour le défenseur ivoirien Kouassi, juste à la fin du premier acte. Une mi-temps à oublier.

La seconde sera engagée sur les mêmes bases, avec toutefois une légère domination des footballeurs d’Egypte. Abou Trika, puis Emad Motaeb avaient le but à bout du crâne, mais Tizié veillait. Devant, Arouna multipliait les débordements, et Drogba titillait El Hadary. Sans grand souci. La défense ultra-compacte des Egyptiens avait de quoi résister aux assauts. Surtout que Daâmi remettait ses doigts dans ses poches pour “condamner” Eboué, avant d’attribuer une petite biscotte au capitaine égyptien, Ahmed Hassan. A 3-1(trois avertissements à un, NDLR), le match, sur le plan de l’engagement mental du moins, semblait plié. Les hommes de Michel rangeaient sensiblement leurs freins.

Le sélectionneur des Eléphants, sentant la démobilisation, prit la décision de sortir Akale remplacé par Bonaventure Kalou. Avec trois pointes (Kalou, Drogba, Arouna), le technicien français espérait déverrouiller le système défensif mis en place par Shehata. Pas évident de prendre à défaut une défense composée souvent de huit, voire neuf, éléments. Drogba, sur l’un des rares débordements réussis de Arouna, aura la malchance de mettre le cuir, qui rôdait dans les deux mètres des bois égyptiens, dans les décors (76’). La première balle du match au profit des Ivoiriens était manquée. L’Egypte aura la sienne à la 83’ quand Amr Zaki, celui qui mettait les Lions de la Téranga hors course en demi-finales, reprenait au fond dans la confusion une balle brûlante relâchée par le gardien Tizié.

Pour son malheur et celui du peuple des pyramides, l’arbitre tunisien signale une position de hors-jeu signalé par son assistant rwandais Ntagungira. Les trente minutes de la prolongation semblaient décisives pour l’arrêt des hostilités. Tellement déterminantes que les ivoiriens allaient croire que sur le terrain, ils avaient toutes les chances de prendre la mesure d’un ensemble égyptien "cuit" physiquement. Mais, les dieux du stade invitaient la mansuétude divine du referee tunisien Daami qui offrait un penalty généreux à Ahmed Hassan, le meilleur joueur du tournoi, suite à un pied levé peu évident de Kouassi sur Mohamed Barakat. La loi divine ne faisant que très rarement les choses à moitie, le capitaine des pharaons bottait le ballon sur le poteau droit de Tizié, le portier ivoirien de... l’ES Tunis. Hassan ratait aussi l’occasion de rejoindre Eto’o à la première place du classement des buteurs (5 réalisations).

Les penalties semblaient la seule et imparable solution pour départager les deux teams. A court physiquement et sans alternative mentale et technique, les 22 acteurs cherchaient la fatidique série de tirs au but. L’Egypte plus adroite l’emportera par 4-2 et s’offre son 5e titre continental.

Synthèse de Mourad
D’après Le Soir d’Algérie