Accueil > ECONOMIE > L’Algérie vise un taux de chômage de moins de 10% avant 2010

L’Algérie vise un taux de chômage de moins de 10% avant 2010

mercredi 19 mars 2008, par Samir

L’Algérie ambitionne de réduire le taux de chômage à moins de 10% à fin 2009 selon le ministre du Travail Tayeb Louh.

Tayeb Louh s’exprime sur le chômage en Algérie.

Le ministre du Travail, Tayeb Louh, a, en effet, présenté hier un projet de loi intitulé « Stratégie de promotion et de promotion et de lutte contre le chômage » qui vise, selon ses promoteurs, à réduire le taux de chômage en Algérie. Accompagné de Abderrachid Boukerzaza, porte-parole du gouvernement, Tayeb Louh est venu présenter son projet devant les journalistes à l’occasion de la tenue du point de presse hebdomadaire qui sanctionne la réunion de l’Exécutif. Le ministre a expliqué que son projet, déjà abordé il y a quelques mois, sans plus de détails, vise deux objectifs : la promotion de l’emploi et la réduction du taux de chômage, « conformément aux instructions données par le président de la République lors de la rencontre avec les walis ». Pour booster l’emploi en Algérie, a précisé le ministre du Travail, de nouveaux mécanismes seront mis en place. S’ils ne remplacent pas les cadres existants -ANSEJ et CNAC pour les créateurs d’entreprises- ils visent, selon les promoteurs, à créer de nouvelles formules d’accès à l’emploi.

Pour plus d’efficacité, souligne Louh, le projet concerne trois catégories. La première est constituée de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en Algérie, dont le nombre est estimé à 120 000 annuellement. La deuxième est composée de jeunes ayant un niveau d’enseignement secondaire ou un diplôme de formation professionnelle, tandis que la troisième concerne les jeunes sans qualification ni niveau d’instruction. Dans les détails, Tayeb Louh a indiqué, à titre d’exemple, que le gouvernement décidera de subventionner les postes d’emploi à travers des incitations fiscales et parafiscales. Le premier dispositif, un peu compliqué d’ailleurs, est appelé DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle). A peu près semblable aux contrats de pré-emploi (CPE) mis en place en 1998, dont l’efficacité a fait défaut, selon le conférencier, dans son premier volet appelé CIP (contrat d’insertion professionnelle), le dispositif consiste en une subvention que l’Etat apportera sur le salaire d’un jeune diplômé qui arrive sur le marché du travail en Algérie. En plus de la rémunération que donnera l’employeur (public ou privé) l’Etat versera un complément qui diminuera au fil des années, sur cinq ans, au fur et à mesure que l’emploi se pérennise. Quant au deuxième volet, nommé CFI (contrat de formation insertion), il est destiné aux demandeurs d’emploi sans formation, ni qualification. Tayeb Louh a précisé que l’Etat encouragera les jeunes « à s’orienter vers l’entrepreneuriat » pour créer plus d’emplois.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune