L’Algérie veut soutenir sa croissance économique

Outre la volonté de vouloir « poursuivre ses efforts diplomatiques », c’est dans le but de « soutenir sa croissance » que l’Algérie est entrée dans une phase de signature de contrats économiques avec des pays très divers, dans des domaines allant de la coopération énergétique à la double imposition, notent les analystes britanniques dans la dernière publication consacrée à l’Algérie.

Dans ce cadre, le bureau d’expertise londonien Oxford Business Group (OBG) s’est plus particulièrement intéressé aux accords signés au début de ce mois avec la Suisse à la faveur de la visite à Alger de la ministre des Affaires étrangères suisse, Micheline Calmy-Rey. Les accords ont porté sur les mouvements des personnes, l’aide judiciaire en matière pénale et sur la double imposition, alors que des dossiers tels que le blanchiment d’argent et l’émigration ont été abordés. OBG relève que si les deux pays souhaitent accroître leurs relations bilatérales, les rapports ont, toutefois, été lents à se développer du fait notamment de la décennie noire qu’a connue l’Algérie dans les années 1990 et « qui restent un frein pour les investisseurs suisses ».

C’est seulement depuis ces dernières années que les liens économiques ont réellement pris forme, a-t-on précisé. Il est noté, dans ce cadre, la commande de 64 trains de banlieue passée à Stadler Rail par l’Algérie en mars dernier, d’un montant de 497 millions de dollars. Les trains devraient être livrés d’ici au second semestre 2008. L’Algérie est le troisième fournisseur de pétrole et de produits pétroliers de la Suisse et représente le troisième marché d’exportation suisse en Afrique. En dehors de ce pays, l’Algérie renforce aussi ses liens économiques et militaires avec les Etats-Unis, selon OBG qui souligne qu’en parallèle le pays a réitéré sa solidarité envers l’Iran avec qui il a appelé à renforcer ses relations commerciales et économiques.

D’autre part, l’Algérie est l’un des trois pays à avoir également signé, au début de ce mois, un accord gazier bilatéral avec le Venezuela, pour quantifier les réserves d’Ensenada de Barcelona dans l’est de ce pays sud-américain. Avec la Turquie, un traité d’amitié et de coopération concernant la politique, les questions militaires, le commerce et la culture a également été passé, et les deux pays se sont aussi mis d’accord pour joindre leurs efforts en matière de recherche de pétrole, de gaz naturel et de minerais. Enfin, dans le golfe Arabique, le ministre des Finances, Mourad Medelci, a signé récemment avec le ministre koweitien des Finances, Bader Al-Humaidhi, un accord sur la double imposition.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant