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L’Algérie veut relancer le secteur de l’industrie

mardi 26 décembre 2006, par Samir

Pour préparer l’après-pétrole, l’Algérie ambitionne de relancer son industrie et diversifier son économie, conditions essetielles pour la pérennité du pays.

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Cette sentence n’est pas celle des politiques mais d’économistes qui saluent, pour la première fois, la décision politique d’élaborer une doctrine pour la gestion de l’Industrie. « Stratégie et politiques de relance et de développement industriels » est le titre de l’avant-projet finalisé par un groupe d’experts dont certains sont de renom international. Non encore adopté, le document est examiné « chapitre par chapitre » en Conseil du gouvernement et par d’autres espaces y compris syndicaux. « Il faut prendre le temps qu’il faut pour l’examiner, c’est peut-être le seul document sur lequel on ne doit pas se précipiter, » nous disent ses concepteurs. L’on estime que « ce sont des choix lourds pour redynamiser le secteur de l’Industrie en Algérie et contrairement à ce qui a été fait durant les années 70, cette fois-ci, nous avons jugé nécessaire de nous ramasser davantage et de prendre en compte nos forces et nos limites tout en voyant large et loin, ceci pour ne pas opter pour de grands schémas qu’on ne pourrait pas appliquer. »

Pour cette fois-ci donc, « la modestie a été un des principes qui a prévalu dans la confection de la doctrine de l’Industrie. On y retrouve aussi l’option du gradualisme puisque c’est un travail moléculaire qui devra commencer par le bas. » Nos interlocuteurs font remarquer que « c’est pour la première fois qu’un tel travail est élaboré par des nationaux, c’est véritablement la pensée algérienne, ce n’est pas du chauvinisme mais il fallait qu’on y arrive évidemment sans nous priver de consulter une documentation technique sur d’autres modèles étrangers. » Et comme dernier et important principe, la mobilisation des acteurs directs pour mettre en oeuvre la doctrine en question en Algérie. L’Etat cédera sa place d’exécutant aux entrepreneurs privés et devra se confiner dans un rôle de régulateur tout en se tenant prêt à intervenir pour « corriger les éventuels dysfonctionnements qui surgiront au fur et à mesure que l’exécution prendra forme sur le terrain ».

C’est au titre de la nécessité d’un cadre stratégique de développement industriel que l’on relève, en effet, que « la doctrine sur le plan économique sera de mettre, autant que faire se peut, le marché en situation de transparence et de symétrie d’information afin de jouer son rôle d’allocataire des ressources et parallèlement, l’Etat doit être prêt à intervenir pour corriger les défaillances du marché et faire pleinement jouer les externalités. » Le tout s’articulera ainsi autour d’un modèle institutionnel qui a fait terriblement défaut à l’Algérie durant les années précédentes. Il s’agit pour les politiques de s’appuyer sur les pôles de compétences pour procéder au choix des hommes, « de ceux qui auront la charge de créer la dynamique de relance de l’Industrie. » En clair, il s’agit pour l’Etat de mettre en place « un cadre stratégique de développement industriel dont la formulation comme la mise en oeuvre impliquent l’intervention et la coopération des différents agents de la Nation c’est-à-dire le gouvernement, les hommes d’affaires, les gestionnaires des entreprises publiques, les banques, les organisations syndicales, la société civile ».

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran