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L’Algérie va investir des milliards dans les chemins de fer

samedi 22 mars 2008, par Rédaction

L’Algérie va investir plusieurs dizaines de milliards de dinars dans le développement de son réseau de chemins de fer.

Trains et chemins de fer en Algérie.

Au lendemain de l’Indépendance, le réseau ferroviaire de l’Algérie était long de 3 900 km. Au vu de la croissance démographique et des besoins économiques et sociaux, ce volume a rapidement perdu de son efficacité. La politique générale du pays, pour des raisons que l’histoire économique et sociale pourra élucider un jour, n’était pas orientée vers les grandes infrastructures, quelles soient routières, ferroviaires ou hydrauliques. Ce n’est qu’à la faveur des grands projets initiés depuis 2000 que les chemins de fer sont sortis d’un long et dommageable anonymat. En effet, ce secteur vital de l’économie national a bénéficié, au premier semestre de l’année dernière, d’une enveloppe budgétaire de 500 milliards de dinars (7 milliards de dollars), en sus de l’enveloppe de même montant débloquée dans le cadre du Plan de soutien à la croissance économique (PSCE) couvrant la période 2005-2009. Selon le ministre des Transports, 500 km de voie sont en cours de réalisation dans le cadre du PSCE. La nouvelle cagnotte permettra de prolonger le réseau sur un linéaire de 700 km. Au vu des limites objectives du réseau routier touché par la vétusté des infrastructures, la surexploitation de certains axes techniquement inadaptés et l’inadéquation entre le volume de marchandises transportées et la densité du réseau, d’autres voies ont été explorées en même temps que le développement du réseau routier lequel, d’ici à 2025, aura reçu un investissement de l’ordre de 40 milliards de dollars.

Parmi les autres voies sollicitées, le chemin de fer demeure la direction privilégiée eu égard aux retards de développement qui grèvent ce secteur et aux potentialités dont dispose le pays en la matière, entendu qu’il a hérité de la colonisation d’une ligne traversant l’Atlas tellien d’Est en Ouest et reliant entre elles trois capitales maghrébines avec quelques bretelles en direction des Hauts Plateaux. Le développement économique de l’Algérie, la croissance démographique et la nouvelle carte géographique des échanges et de bassins de production ont inexorablement induit de nouveaux besoins en matière de transport de marchandises et de voyageurs. Si le moyen de transport ferroviaire bénéficie d’une attention particulière des acteurs économiques et des pouvoirs publics au cours des deux dernières années, c’est principalement pour les grandes capacités dont il peut disposer et le côté pratique et fluide de la voie qu’il emprunte. En effet, il n’échappe à personne que le transport a toujours constitué un segment majeur de l’économie dans les étapes de la fourniture des équipements, de la matière première, des produits finis ou semi-finis ainsi que de leur transbordement des/ou vers les ports. Le point de chute peut même être un aéroport dans le cas où la suite de la prestation de transport doit être assurée par un avion-cargo. Dans la comptabilité des entreprises, la rubrique transport occupe parfois des postes importants, surtout lorsque les bassins de production (usines, fermes, ateliers) sont situés à des distances éloignées. Pour un pays aussi vaste que l’Algérie, l’enjeu du transport de marchandises et de voyageurs se trouve naturellement décuplé. Cependant, jusqu’à présent, les activités liées au transport sont concentrées sur le déplacement par voie de route. La majorité de la population algérienne étant positionnée au Nord, particulièrement sur la côte, les voies terrestres se trouvent ainsi étranglées par l’intensité du trafic et la nature du relief caractérisant la bande Nord. C’est pourquoi, l’alternative du rail a fini par s’imposer d’elle-même après des retards considérables enregistrés dans ce secteur.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie