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L’Algérie se libère du poids de la dette

mercredi 28 juin 2006, par Samir

L’Algérie poursuit le remboursement par anticipation de sa dette extérieure, un processus rendu possible grâce à l’accord signé avec le Club de Paris, mais aussi à la bonne santé financière dont elle bénéficie grâce à des revenus pétroliers records.

L’Algérie se libère du poids de la dette.

Dopée par son essor économique, l’Algérie a décidé de conclure des accords pour rembourser ses principaux créanciers en vue de réduire sa dette à quelque 5 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, sur une ardoise globale de 15,5 milliards de dollars.

Un processus qui a commencé par l’effacement de la dette due à la Russie de l’ordre de 4,7 milliards de dollars en mars dernier. Hier et avant-hier, l’Algérie a signé deux accords sur le remboursement par anticipation de sa dette vis-à-vis, respectivement, de la Finlande (15 millions de dollars) et de la Suède (92 millions de dollars) après ceux conclus avec l’Espagne et le Canada, jeudi et samedi derniers, qui constituent un acte supplémentaire en vue de se débarrasser d’une contrainte majeure qui se dresse en face de son développement.

Cela d’autant que le remboursement anticipé lui permet d’éviter le paiement d’un montant important des intérêts. Depuis la signature de l’accord multilatéral avec le Club de Paris, neuf pays créanciers sur seize ont signé avec l’Algérie des accords bilatéraux. Outre la Suède, il s’agit du Canada pour 255 millions de dollars, de la France pour 1,6 milliard de dollars, du Portugal pour 20 millions de dollars, des Pays-Bas pour 45 millions de dollars, de la Belgique pour 225 millions et du Danemark pour 54,3 millions de dollars.

A cette liste s’ajoutent les signatures d’accords parallèles de rembourrement avec l’Autriche pour un montant de 369 millions de dollars et l’Espagne pour 690 millions de dollars ainsi que le paiement d’un montant de 3 milliards dû aux institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement. Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, en charge de l’épurement de l’ardoise algérienne antérieure à 2005, prévoit la signature d’autres accords similaires dans les prochains jours. La décision algérienne de s’extirper de l’étau de la dette a enthousiasmé d’autres pays, notamment producteurs de pétrole, qui savourent depuis quelques années l’embellie financière consécutive à la hausse des prix du pétrole.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant