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L’Algérie se dotera d’un nouveau code du travail

dimanche 28 mai 2006, par Bilal

Un nouveau code du travail entrera en vigueur en Algérie avant la fin de l’année 2006, selon le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, qui estime la réforme nécessaire pour attirer les investissements étrangers.

Tayeb Louh

Intervenant à l’occasion de la journée d’étude organisée par son ministère et placée sous le thème « Législation du travail face aux défis économiques et sociaux », M. Tayeb Louh soulignera que l’accélération du rythme des réformes économiques et sociales ainsi que la diversification et l’accroissement des échanges commerciaux internationaux et les règles imposées par la concurrence internationale et la mondialisation sont des facteurs déclenchants de situations complexes et parfois nouvelles pour le monde du travail, ce qui, d’après lui, nécessite des solutions adaptées à ce nouveau contexte. Le projet du code du travail sur lequel une commission composée de représentants du gouvernement, de l’UGTA ainsi que du patronat planche dessus depuis quelque temps, renforcera, explique encore Tayeb Louh, les règles de promotion des conditions de travail et d’amélioration de son environnement ainsi que les conditions d’hygiène et de sécurité au sein de l’entreprise et des lieux de travail.

« Ces nouvelles règles contribueront davantage au développement de l’entreprise économique qu’elle soit industrielle ou de service, ce qui garantira l’accélération de la dynamique de croissance économique en Algérie ainsi que la modernisation des relations professionnelles et leur flexibilité, dans le but de contribuer à la création de nouveaux postes d’emploi et au développement des capacités concurrentielles des entreprises économiques devant se traduire par des incitations et l’encouragement de l’investissement productif », dira le ministre qui insiste sur « l’aspect productif et pas seulement sur les activités de commerce » qui ne sont pas, selon lui, créatrices d’emplois. Pour Tayeb Louh, le fait de procéder dès aujourd’hui à l’adaptation de la législation algérienne du travail, en plus de réhabiliter l’économie nationale, constitue une préparation de notre pays à l’ère de l’après-pétrole.

Le dispositif législatif du travail, poursuit encore le ministre, devra comporter des dispositions garantissant l’équilibre entre les exigences d’une relance économique à travers une flexibilité des règles de travail en Algérie, l’encouragement de l’esprit d’initiative, la simplification des procédures de soutien à l’investissement d’une part, et la garantie d’une protection suffisante du travailleur par la création des conditions favorables à un travail décent tel que recommandé par l’Organisation internationale du travail d’autre part, avec bien évidemment la garantie d’un équilibre entre les exigences économiques et les attentes sociales.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran