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L’Algérie se dote d’une feuille de route industrielle

vendredi 2 mars 2007, par Rédaction

Pour relancer le secteur industriel en Algérie, l’état s’est défini une feuille de route sur 15 ans pour mettre en place la nouvelle stratégie industrielle nationale selon le ministre Abdelhamid Temmar.

Une usine en Algérie.

Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar a ajouté que : « Maintenant, il s’agit de faire appliquer la stratégie, et ce n’est pas chose facile », soulignant que « la moisson de recommandations enrichira la mouture initiale de la stratégie industrielle en Algérie ». Il a précisé que qu’il maintenant également de boucler la rédaction du document final avant son passage pour adoption au prochain conseil des ministres.

Quant au pilotage et au suivi de la mise en œuvre de ladite stratégie, aucun cadre n’existe pour l’instant, selon le ministre qui a plaidé pour l’instauration d’un cadre « consensuel » intégrant les patrons, le syndicat et les universitaires. S’agissant des Investissements Directs étrangers (IDE), le ministre des Participations annonce que « l’Etat doit mettre de l’argent sans pour autant oublier le marché financier en Algérie, notamment celui des capitaux ». Concernant les recommandations proprement dites, les appréhensions sur le penchant par trop important à asseoir la stratégie sur l’attractivité des IDE ont été levées, indique-t-on.

Les travaux de la commission « Théâtre économique international - investissement » ont conclu à donner la primauté à l’opérateur national. « Il n’est pas question de substituer l’IDE à l’investissement national privé... En cas de concurrence entre ces deux types d’investissement, la préférence devrait aller à l’investissement national », recommande le rapport de la commission qui précise par ailleurs qu’« il convient d’encourager les IDE surtout en hors hydrocarbures et de leur donner des avantages supplémentaires quand ils s’inscrivent dans les branches prioritaires ».

Les recommandations ont également abordé le rôle des douanes dans la régulation des importations, de la Banque d’Algérie dans la politique des changes et la nécessité de reconfigurer le système fiscal national en le simplifiant, et l’incitation des banques étrangères à s’intéresser au financement de l’investissement. La commission, qui s’est penchée sur « les choix industriels stratégiques », a attiré l’attention sur le sens même de filières prioritaires. Le rapporteur dira : « La priorisation peut freiner les filières non retenues. » Cette commission reproche à l’avant-projet « l’absence des projections industrielles des filières retenues ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après AAI